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Poèmes, de Walt Whithman
Cité des vaisseaux

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Cité des vaisseaux !

(O les vaisseaux noirs ! O les vaisseaux farouches !

O les splendides vapeurs et voiliers à la proue effilée !)

Cité du monde ! (car ici confluent toutes les races,

Ici tous les pays de la terre collaborent) ;

Cité de la mer ! Cité des flux précipités et chatoyants !

Cité dont les flots joyeux accourent ou dévalent sans cesse, entrant et sortant en tourbillons semés de remous et d’écume !

Cité des quais de marchandises et des magasins—cité des façades géantes de marbre et de fer !

Cité fière et passionnée—cité fougueuse, folle, extravagante !

Debout, ô cité—tu n’es pas faite seulement pour la paix, mais sois vraiment toi-même, sois guerrière !

N’aie pas peur—ne te soumets à nul autre modèle que les tiens, ô cité !

Regarde-moi—incarne-moi comme je t’ai incarnée !

Je n’ai rien rejeté de ce que tu m’as offert,— ceux que tu as adoptés je les ai adoptés,

Bonne ou mauvaise je ne te discute jamais—je chéris tout—je ne condamne rien,

Je chante et célèbre tout ce qui est tien—cependant je ne chante plus la paix :

En paix, j’ai chanté la paix, mais à présent le tambour de guerre est mon instrument,

Et la guerre, la guerre rouge, est le chant que je vais chantant par tes rues, ô cité !

Publié le 01/11/2025 / 3 lectures
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