Vingt-trois heures dix-sept
Vingt-trois heures dix sept. 23h17, c’était l’heure de l’arrivée. On était vendredi, ça tombait vraiment bien, elle arriverait juste pour le week-end. Il sortit assez tôt du bureau. Dehors, le printemps désinvolte jouait au-dessus des immeubles du Parvis de La Défense, la brise de mai soulevait doucement les jupes, ou peut-être étaient-elles très courtes, ces jupes, comme les nuits d’été. Il y avait comme une promesse de liberté dans le ciel de Paris. Il marchait sur le Parvis, parmi les autres, entre les gens, entre le parfum des femmes, entre les types aux yeux brillants de week-end, dans le reflet des nuages sur les murs de verre tout autour. La chanson de Gréco lui vint en tête tandis qu’il levait les yeux vers les étages. Mais comment s’y prendre quand on est là-haut. Un petit poisson, un petit oiseau. Et il marchait d’un pas…