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1Q84 - Livre 3 octobre - décembre

De Haruki Murakami

Chroniqué par Léo
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Je viens de refermer 1Q84, le livre 3 d’Haruki Murakami. Avec lui, tout espoir d’aboutir à quelque chose de concret. Après la mort du Gourou, la porte avec les little people était de toute évidence définitivement fermée. Que restait-il donc de plus à raconter si ce n’est les retrouvailles de Tengo et d’Aomamé et qu’ils se tiennent à nouveau la main ? Rien, absolument rien.

Et aussi sidérant que cela puisse arriver, Murakami est parvenu à écrire un livre de 650 pages pour que deux êtres destinés l’un l’autre se tiennent à nouveau la main. Murakami est un maestro de la vacuité et de la redondance pour occuper des pages tristement vaines. De l’art de bien écrire pour ne rien dire…

A un passage du livre il écrit « Là où il y a de l’espoir, forcément, il y a des épreuves. », et je crois bien que j’ai fondé aveuglément trop d’espoir dans ces livres pourtant vendus à des millions d’exemplaires ; ou comment la mécanique des ventes et du marketing peuvent faire des promesses inconsidérées.

Le plus triste étant que la plus grande phrase que j’ai relevé : « Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon. »… est une citation de Tolstoï, tiré d’Anna Karénine. C'est ballot. 

L’ajout d’un personnage, un détective privé du nom d’Ishikawa semble être d’emblée une idée intéressante mais il va mourir… avant même de livrer ce qu’il sait.

Une autre trouvaille semblait intéressante, un collecteur de la NHK (redevance TV au Japon) dans le coma se transpose sous forme de spectre pour Harceler des anciens occupants. Seulement après plusieurs harcèlement de plusieurs dizaines de pages en tout… on s’aperçoit que cela n’apporte absolument rien à l’intrigue.

Et dans le registre de l’absurde Aomamé qui devient l’immaculée conception dans un registre assez effarant : « On tombe enceinte en tuant des personnes ou alors à distance comme par télépathie ».

C’est peu, c’est maigre, en d’autre terme c’est d’une indigence rare.

Et n’ayant pas son talent pour écrire sur du vide, ainsi s’achève cette troisième chronique d’1Q84 (sigh).


Publié le 25/10/2025