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Discours de la méthode

De René Descartes

Chroniqué par Léo
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Cela fait quelques mois que je me suis plongé dans la philosophie avec la ferme intention d’approfondir des concepts et les relations qui les lient entre eux.

 

Et comme il est préférable de commencer par le commencement, quoi de mieux que de s’approprier le discours de la méthode de René Descartes. Une œuvre altruiste du philosophe, animé du désir de mettre en commun les connaissances permettant à chacun d’aller plus loin et de partager à son tour le fruit de ses recherches et de ses découvertes.

 

Le discours de la méthode est un texte court et abordable permettant à quiconque de faire les premiers pas dans l’approche de la rigueur que nécessite l’exercice philosophique et plus largement de toute recherche.

 

La méthode tient en quelques règles qui semblent bien logiques comme : n’admettre que ce qui est clair et distinct, l’utilité de diviser les difficultés en éléments simples, de conduire la pensée du plus simple (à vérifier par soi-même) au plus complexe.

Ainsi que le quatre maximes liées à la morale provisoire que je ne développerai pas car elle ne m'apparaissent pas comme indispensables, si ce n'est que se vaincre soi-même plutôt que le monde. 

Descartes distingue l’âme et le corps, ce qui me permet d’esquisser le dualisme cartésien.

J’ai aussi beaucoup aimé la relation de Descartes au livre qui est la suivante :

« la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée, en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ". 

Et c'est à peu près tout de ce que je retiendrais. 

Dans la cinquième partie, René Descartes s’emploie dans sa démonstration de la circulation générale du sang, un passage très technique et fort ennuyeux que je n’ai pas lu de façon assidue, me disant que s’il me fallait acquérir cette connaissance, je le ferais sur des bases récentes et nouvelles nécessairement plus à jour (d’ailleurs il semblerait qu’il se soit trompé sur la mécanique du cœur comparé à la thèse défendue à l’époque par William Harvey). À noter que l’édition que j’ai lu ne comprenait pas les annexes que sont la dioptrique, les Météores, et la géométrie (que je n’aurai probablement pas lu pour les mêmes raisons : en matière de science, mieux vaut lire ce qu’il y a de plus récent et à jour). Et surtout le discours se suffit sur la méthode.

Trois choses m’ont bien gêné cependant :

 

  • L’usage excessif de l’expression « à cause que » dont se sert allègrement René Descartes.

 

  • De tenter de me convaincre de l’existence de Dieu (qui fait mauvais ménage avec la recommandation si essentielle aux yeux de Descartes de vérifier les choses par soi-même et par la preuve).

 

  • Le manque de temps dans une vie, d’autant plus dans nos sociétés modernes pour tout éprouver par soi-même.

 

Pas de découvertes fondamentales de mon point de vue mais pas mécontent de l’avoir lu pour mieux connaître le développement de la pensée de Descartes.

 

 

 


Publié le 15/08/2025