Le genre: fable philosophique.
Pour vous si:
Vous avez lu Candide et Zadig de Voltaire et le style vous a plu.
Vous appréciez les pastiches.
Vous aimez les nouvelles écrites servies par un style court, efficace et nerveux.
Vous aimez vous poser des questions.
Vous appréciez l'absurde.
Qu'est-ce que c'est:
L'ensemble forme un aimable survol en ballon au-dessus de l'histoire de la philosophie et les philosophes imaginaires mériteraient de voir leurs noms écrits en majuscules comiques au ciel des idées.
Lecteur idéal: vous savourez particulièrement l'ouvrage si vous avez pratiqué l'original Diogène Laërce, Vies et Doctrines des Philosophes Illustres à des fins studieuses.
La limite:
Nous voulons les clefs. Si j'ai passé un bel été à essayer de retrouver les clefs derrière chaque penseur imaginaire par exemple, Frege derrière le portrait du logicien Karl Baumann, pour d'autres personnages mais pour d'autres personnage je sèche et je me casse les dents.
La seule chose que je regrette dans ce livre demeure peut-être l'absence de réponses aux devinettes mais cela n'empêche pas de passer un bon moment au point de rire seule.
Les personnages:
Venons-en aux personnages: ils ont tous la philosophie de leur personne et sont cohérents jusqu'au ridicule.
Par exemple, le pauvre philosophe antique Antiplasme perd sa tête car il imagine pouvoir dire la vérité à son mécène.
Ce qui diffère de votre manuel de philosophie du lycée:
Les personnages dont les choix existentiels rejoignent la pensée contemporaine: le respirarien qui finit par mourir de ne rien manger et un genre de transhumaniste qui ressemble à Élon Musk.