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Vies, sentences et doctrines des sages imaginaires

De Yann Dall'Aglio

Chroniqué par Myriam
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Le genre: fable philosophique.

Pour vous si: 

Vous avez lu Candide et Zadig de Voltaire et le style vous a plu.

Vous appréciez les pastiches. 

Vous aimez les nouvelles écrites servies par un style court, efficace et nerveux.

Vous aimez vous poser des questions.

Vous appréciez l'absurde.  

Qu'est-ce que c'est: 

L'ensemble forme un aimable survol en ballon au-dessus de l'histoire de la philosophie et les philosophes imaginaires mériteraient de voir leurs noms écrits en majuscules comiques au ciel des idées. 

Lecteur idéal: vous savourez particulièrement l'ouvrage si vous avez pratiqué l'original Diogène Laërce, Vies et Doctrines des Philosophes Illustres à des fins studieuses. 

La limite

Nous voulons les clefs. Si j'ai passé un bel été à essayer de retrouver les clefs derrière chaque penseur imaginaire par exemple, Frege derrière le portrait du logicien Karl Baumann, pour d'autres personnages mais pour d'autres personnage je sèche et je me casse les dents.

La seule chose que je regrette dans ce livre demeure peut-être l'absence de réponses aux devinettes mais cela n'empêche pas de passer un bon moment au point de rire seule. 

Les personnages:

Venons-en aux personnages: ils ont tous la philosophie de leur personne et sont cohérents jusqu'au ridicule. 

Par exemple, le pauvre philosophe antique Antiplasme perd sa tête car il imagine pouvoir dire la vérité à son mécène.

Ce qui diffère de votre manuel de philosophie du lycée:

Les personnages dont les choix existentiels rejoignent la pensée contemporaine: le respirarien qui finit par mourir de ne rien manger et un genre de transhumaniste qui ressemble à Élon Musk. 

 


Publié le 09/08/2024
Commentaires
Publié le 11/08/2024
Je découvre avec plaisir ton talent de chroniqueuse et cela m’encourage aussi à partager d’autres lectures également. Je vais voir pour apporter une modification concernant la notation car on pourrait penser que c’est pour noter la chronique alors que c’est pour noter le livre, et voir aussi pour être notifié des nouveaux commentaires par mail. Pour en revenir à ta chronique, elle exprime également la grande difficulté que j’ai à la lecture également des essais philosophiques. Veux que nous avions édités chez IPagination se devaient d’être accessibles, ce qui n’empêchait pas la rigueur de la démonstration de la pensée. Je pense que ça ne vaut le coup que si c’est destiné à être partagé avec le plus grand nombre, sinon, c’est un peu écrire pour soi.
Publié le 11/08/2024
Hello Léo, c'est bien la première fois que je chronique un livre ou que j'en parle plutôt. Je te laisse m'expliquer comment tu envisages la différence entre les deux car perso, je ne la mesure pas. Pour moi, ce pastiche n'est pas un essai philosophique. Je parie que ce livre te plaira si tu l'envisages plutôt comme un recueil de fables et peut-être l'aurais-tu publié ainsi. Enfin, si mon commentaire suggère un chemin escarpé et plein de ronces, je garantis que l'ouvrage peut être lu par tous comme Candide de Voltaire. Pour moi, c'est une lecture d'été qui ne nécessite pas de travailler avec un dico à côté. L'autre livre de Dall Aglio que j'avais lu (Une Rolex a cinquante ans: a-t-on le droit de rater sa vie?) me semble accessible clair tout en demeurant d'une belle efficacité démonstrative. Bref, je trouve là une littérature de qualité. Pour ma part, je reconnais un vrai philosophe doublé d'un bel écrivain. J'admire franchement la rigueur, la concision et le style.. bref. J'aurais aimé m'exprimer ainsi. En plus, il n'y a rien chez lui de ces "essais philosophiques" qui dessèchent là où l'on attend la vie. Ça parle de la vie. Aucune ressemblance donc avec celui que ma concierge prend pour un philosophe, les journalistes pour un philosophe et les philosophes pour ma concierge. En bref, je crois qu'il existe un gros malentendu sur "les essais philosophiques". Pour ma part, en toute honnêteté, j'éprouve une grande difficulté vis-à-vis de la poésie qui ne m'est pas facilement accessible. Ce n'est pas faute d'essayer ce genre d'itinéraire exigeant mais pour moi, c'est encore du niveau de la piste noire au ski... ^^^ Enfin, pour revenir aux éditions Ipagination: je débarque alors il me manque l'historique. Je perçois quelques bribes de vos expériences passées au travers des allusions de Vivi ou de Fabien mais c'est tout...
Publié le 11/08/2024
Merci pour ce complément d'information, oui la poésie n'est pas simple à commenter et tout le monde n'y est pas forcément réceptif, c'est beaucoup d'émotion et parfois comme une toile de peinture abstraite, ça nous parle et les images nous évoquent des sentiments dans lesquels puiser pour exprimer son ressenti. A plus tard.
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