L'aube des brumes
L'aube se lève sur les pissenlits perlés,
Son éclat réchauffe leurs pétales brumeux,
Un zéphyr s'invite aux champs printaniers
pour y déposer son mistral rare et gracieux,
Soudain, un nuage vient ternir cette quiétude
De sa moue emplie d'une colère vengeresse,
Faisant de sa hargne un bien funeste prélude
À ces effroyables déluges de détresse,
Les âmes englouties par les immondices,
Se tournent innocemment vers des cieux complices,
Espérant la providence de forts alliés,
Hélas ! le seul présent descendu des sommets
N'est qu'une brume âcre, issue de vallées sans âme,
Étouffant l'espoir d'un peuple désespéré.