L'ennemi est à l'intérieur

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En chemise de nuit, sur le balcon.

Jambes nues. Tête froide. 

Cloître ou HLM, la fragilité s'entasse.

Folie bruyante dans le salon.

 

Tu dors mal. Tu ne dors pas

Tu dors comme on a mal,

Même s'il n'est plus là.

 

Sac à demain, vertige de la fuite.

N'être plus soi, être vengeance.

Laissez tomber votre innocence.

Prenez les armes, prenez les armes.

L'ennemi est à l'intérieur.

Dans ton cœur...Dans ton cœur...

 

Les cheveux décoiffés, sur la banquette.

Le val a l'air d'un cimetière.

J'ai vraiment peur de toi, vraiment. 

Portes fermées. Larmes ouvertes.

 

Des jours d'orage, des lettres d'espoir.

Lit partagé. Lie de mes impensées. 

Comment te fuir? Comment s'enfuir ?

Mourir d'un ailleurs qui se refuse.

 

 

 


Publié le 25/08/2025 / 9 lectures
Commentaires
Publié le 25/08/2025
L'ennemi semble être à la fois extérieur et intérieur. Il est là à en perdre la raison. Il ne laisse aucune issue. À part, peut-être, l'accepter. Accepter de vivre avec lui, et s'adapter quand on n'a pas d'autres choix. Accepter les insomnies qu'il provoque. Merci pour ce texte qui offre plusieurs interprétations, qui donne envie de chercher à comprendre !
Publié le 25/08/2025
Il y a de nombreuse formules très efficaces et toujours beaucoup de force et de densité dans ce nouveau texte, je suis juste désarçonné par l’usage entremêlé du « je », du « tu » et du « vous ».
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