Se faire lourder, c’est sentir le sol se dérober sous tes pieds. Une seconde avant tout semble encore supportable et la seconde d’après tout se fissure en toi. Une boule se forme dans ton ventre, la tristesse s’installe, lourde et silencieuse, tu as cette impression étrange que ton monde s’écroule sans que tu puisses retenir quoi que ce soit. Tu te demandes ce que tu vaux encore, tu doutes, tu vacilles, tu cherches un repère qui ne répond plus.
Évacuer ce que tu ressens devient alors vital. Les larmes qui coulent toutes seules, les silences qui t’échappent, les pensées qui tournent dans tous les sens, tout cela n’est pas une faiblesse. C’est ton cœur qui tente de dégager l’étau. C’est ton âme qui essaie d’alléger ce qui t’écrase. Tu n’effaces rien, tu te libères un peu, millimètre par millimètre.
Se reconstruire ensuite ressemble à un travail invisible. Personne ne voit l’effort que tu fais pour te lever, pour respirer plus profondément, pour remettre un peu de lumière dans ta journée. Pourtant chaque geste compte. Tu ris à nouveau sans y penser, tu retrouves un goût, une envie, une impulsion. C’est fragile, mais c’est là. Tu avances, parfois doucement, parfois en trébuchant, mais tu avances quand même. Aller de l’avant ne veut pas dire oublier. Cela veut dire choisir de ne pas te laisser couler, même quand la fatigue t’alourdit. Tu apprends à exister autrement, à reconnaître ta valeur sans la lier à quelqu’un d’autre. Ta lumière revient, d’abord timide, puis plus sûre. Tu te surprends à respirer un peu mieux, à espérer un peu plus.
Et puis un jour, sans fanfare, tu remarques que tu tiens debout autrement. Que tu n’es pas perdue, que tu ne t’es pas effondrée, que tu as grandi. Tu réalises que tu n’es pas brisée. Tu es en train de renaître. Et cette nouvelle version de toi porte une force que tu ne soupçonnais pas.

Tu ne te relèves pas malgré ce que tu as vécu.
Tu te relèves grâce à tout ce que tu traverses.

Tu es forte, vaillante, même quand les obstacles se dressent devant toi et que tout semble vouloir t’arrêter. Tu avances quand même, tu continues de respirer, de croire, de te hisser un peu plus haut. Tu ne vois peut-être pas ta puissance, mais elle est là, dans chaque pas, dans chaque souffle, à chaque fois où tu refuses de t’effondrer.

Tu as déjà prouvé mille fois que ton cœur sait se relever.
Et tu le feras encore.


Publié le 02/12/2025 / 15 lectures
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