Les dimanches sont morts

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Balayé par un souffle 

Le palpitant se retire

La tête basse

Voix sans écho

Je ne suis plus 

Ici et maintenant 

C'est trop tard

Ou bien trop tôt 

N'avoir pas les mots

Pour se consoler, nous

Les dimanches sont morts

Je ne reviendrai plus

 

Ce soir là

J'ai compris

Que la vie

Ce n'est pas du cinéma

On peut pas rembobiner

Refaire les scènes

Ajouter des effets specieux 

Rejouer la liesse

Et les images qu'on aime

On peut pas accélérer 

Vouloir à tout prix

Zapper le générique 

Un interminable adieu

Se voulant mélancolique 

 

Alors on convoque dieu

On se serre jusqu'aux os

On crie sur les ténèbres 

Lors de la veillée 

On est moche de notre peine

Mais on ne s'écroule pas

On essaye d'écrire quelque chose

De fort

On essaye de braver peut être 

La mort

On s'accroche aux signes

On la voulait pas de cette fin

On proteste violemment

Oubliée la bienséance 

On se regarde de loin

La solitude commune

Ça ira mieux quand demain

Ne sera plus une enclume

 


Publié le 08/09/2025 / 7 lectures
Commentaires
Publié le 08/09/2025
Grand Bravo loscrivo, je trouve ton poème très réussi, touchant sans en faire trop, sans jeu de mot inutile qui desservirait le propos. Un poème authentique avec un gros faible pour la dernière partie.
Publié le 08/09/2025
Merci beaucoup. Le temps a fait son oeuvre et il devient plus simple de l'évoquer.
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