Mattaco la boîte à crocs

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Trois mois on s'est amusée

Trois mois tu m'as adopté

Trois mois tu m'as laissé entrer

J'étais toujours accompagnée

D'une femme blonde à la couleur de lait

Et moi couleur de peau basanée

Dansant sur des sons balancés

Mattaco tu m'as séduite et envoûtée

A l'entrée une physio et des gorilles baraqués

Qui trient des jeunes sur le volet

Un jour je me suis présentée

Avec un homme à la peau cuivrée

La physio le dévorait

D'un regard enragé

Le lait a laissé place à la couleur café

Sans faire exprès

Ici c'est un club privé

Désolé

Alors Mattaco m'ayant refoulé

Je t'ai laissé

Tu m'as brisé

Et tu l'as assommé

Tu as préféré le lait

En rejetant notre couleur café

Je suis partie et t'ai lâché

Mattaco tu m'as montré tes crocs

 


Publié le 10/11/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 10/11/2025
Ta façon d’explorer les thèmes de l’identité et du rejet est puissante et émotive. Le contraste entre les couleurs de peau et les images que tu utilises sont très évocateurs. La fin, avec l’idée que Mattaco montre ses crocs, est particulièrement marquante et laisse une forte impression. Bravo pour cette écriture sincère et percutante :)
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