Tu es une princesse

PARTAGER

À l'agonie, abandonnée par les tiens.

La famille, les amis c'est pas pour toi.

Des jours marqués d'un crucifix.

Tu oublies la lumière, d'une insomnie...

A une autre. L'amer est égoïste.

Tu enchaînes les prières débiles.

Le soir sous tes yeux, sous la veilleuse,

Tu dessines ta rage au fusain, à la sanguine.

Le papier envahi brûle alors.

Ça recommence encore et encore.

Et les larmes n'y changeront rien.

Tu es blonde désormais avec des boucles.

Tu voudrais plaire à n'importe qui.

Ça cogne si fort que tu voudrais disparaitre.

Alors tu écris dans des carnets pour reprendre ton souffle.

La honte te colle, une seconde peau.

Tu t'enfuis dans une prose, au vent.

 


Publié le 19/12/2025 / 10 lectures
Commentaires
Publié le 19/12/2025
Il y a beaucoup d’intensité dans ton texte et l’on est, lecteur, plongé au coeur du tumulte, de toute cette débâcle intérieure dans laquelle il est difficile de se soustraire tant les courants sortis de leurs lits emportent tout sur leur passage. Heureusement, les mots, toujours, sont cette bouée qui empêche toutes les noyades.
Connectez-vous pour répondre