Je suis allé voir Emmanuelle et Antonio réciter ce petit diamant de recueil.
Ils ont mêlé des textes qu’ils avaient écrits séparément, puis les ont adaptés pour notre plus grand plaisir.
Il y a des livres qui ne crient pas leur poésie, mais qui la déposent comme une main sur une épaule, un front, un cœur.
Et celui-ci porte bien son nom : J’ai posé ma main.
On sent une écriture à deux voix, deux souffles qui se cherchent, s’accordent, se répondent peut-être.
C’est un livre simple, presque nu, comme une confidence qu’on murmure à quelqu’un qui écoute vraiment.
Les mots sont épurés, parfois tendres, parfois tranchants, mais toujours humains.
On sent le geste, la peau, la trace. Ce n’est pas une poésie lointaine, cérébrale. Non. C’est une poésie qu’on peut toucher.
On devine aussi l’amour des choses discrètes. Une main posée, un silence, un moment partagé.
Un livre à lire à voix basse. À relire aussi.
Et pourquoi pas… à poser sur sa propre main quand le monde va trop vite.
UbikArt à Montpellier