L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Au cœur d’une fontaine où tremble un épi d’orge

Des écailles de rouille embrouillent l’écheveau

D’une source rongeant les lèvres d’un claveau

Sculpté dans une étoile à l’opulente gorge.

 

Le chant assourdissant d’une lointaine forge

Roule sur le gravier au fond d’un caniveau

Dont le fuyant cristal comme un brûlant caveau

Conduit l’éternité vers le sel d’un salorge.

 

Des dentelles de brume habillent d’un rayon

Un orage grisé sous un coup de crayon

Dont la mine d’argent esquisse le silence.

 

Et par-dessus les toits d’un palais de satin

Passe le ruban bleu d’un bout de serpentin

Dont le souffle ébouriffe un beau ciel de Provence.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Feuillets d'argent @2015

 


Publié le 09/06/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 12/06/2024
Tout semble éphémère et lointain, immortalisé par le souvenir et la beauté des évocations, la poésie en gardienne des clés. Oui, comme des notes qui restent gravées à tout jamais… merci Francis Etienne.
Publié le 14/06/2024
Cher Léo, merci beaucoup encore une fois pour ce joli commentaire, qui fait de la poésie « une gardienne des clés ». J'aime beaucoup cette expression, qui relie l'écriture poétique à la mythologie, dans laquelle la poésie est toujours représentée par une muse. Elle est, qui plus est, omniprésente depuis le début de l'humanité j'imagine, ou du moins depuis le début du langage. Et c'est toujours un mystère qui habite en nous, tous, car quelque soit la forme de la poésie, elle répond à un besoin de beauté. Elle est directement liée à la musique et souvent elle lui a été associée sous diverses formes, dont la plus récente bien entendu est la chanson. Le courant français le plus connu est certainement celui des troubadours, mais on pourrait également citer la tragédie grecque, dont les Choreus étaient chantés, ou la psalmodie du Moyen Âge catholique. Et il est indiscutable que la musique que la poésie crée ressemble à de la musique et que comme tu le dis : « les notes restent gravés à tout jamais. » Merci encore pour me donner l'opportunité de bavarder avec toi autour de ces textes. Cordialement, F Étienne . Sous l'or en fusion d'une branche de ciel Le soir mêle son sang au feu d'un arc-en-ciel
Publié le 14/06/2024
Cher Léo, merci beaucoup encore une fois pour ce joli commentaire, qui fait de la poésie « une gardienne des clés ». J'aime beaucoup cette expression, qui relie l'écriture poétique à la mythologie, dans laquelle la poésie est toujours représentée par une muse. Elle est, qui plus est, omniprésente depuis le début de l'humanité j'imagine, ou du moins depuis le début du langage. Et c'est toujours un mystère qui habite en nous, tous, car quelque soit la forme de la poésie, elle répond à un besoin de beauté. Elle est directement liée à la musique et souvent elle lui a été associée sous diverses formes, dont la plus récente bien entendu est la chanson. Le courant français le plus connu est certainement celui des troubadours, mais on pourrait également citer la tragédie grecque, dont les choeurs étaient chantés, ou la psalmodie du Moyen Âge catholique. Et il est indiscutable que la musique que la poésie crée ressemble à de la musique et que comme tu le dis : « les notes restent gravés à tout jamais. » Merci encore pour me donner l'opportunité de bavarder avec toi autour de ces textes. Cordialement, F Étienne . Sous l'or en fusion d'une branche de ciel Le soir mèle son sang au feu d'un arc-en-ciel
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