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Le sable au bout des pas les hommes du volcan
Avancent dans la joie en brûlant leur visage
Aux flammes d’une paix qui règne sans usage
Sur un monde de lave aux griffes de carcan.
 
Par-delà le désert les plumes d’un toucan
S’envolent vers la mer comme un heureux présage
Dont le parfum de rose emplit le paysage
D’une couleur de cuivre au reflet rubican.
 
Des pèlerins groupés autour d’un sacrifice
Regardent s’effacer les mots d’un maléfice
Que des anges sans voix foulent avec douceur.
 
Et lorsque le jardin ouvre son cœur de paille
Des oiseaux de soleil effacent la noirceur
D’un ciel presque englouti dans un feu de broussaille.

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre@2014


Publié le 10/02/2025 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 13/02/2025
Qui vit par le feu périra par les flammes… s’en remettre à l’envol poétique pour prendre de la hauteur, se soustraire à l’échec et aux désillusions pour mieux renaître de ses cendres, pareil au phénix. Merci Francis Etienne pour ce très beau poème de haute voltige.
Publié le 13/02/2025
Cher Léo, voilà encore une comparaison si juste et qui traduit bien l'impression que tu as eue devant ce texte. Je tente toujours dans le tissage des mots d'insérer des couleurs qui sont proches ou qui met en valeur des mots moins brillants. C'est un peu le secret de la poésie ou du moins de ma poésie car chacun ressent le monde comme il l'entend ou plutôt comme il est capable de l'entendre. Je suis persuadé que les gens qui sont fermés à la poésie sont aussi fermés à certains aspects du monde, ils traversent la vie comme sur une passerelle, il ne plonge jamais dans le cours d'eau qui les amènerait vers d'autres réalités, d'autres sensations, peut-être d'autres univers. Nous sommes tous une portes du rêve. Il suffit de la chercher en nous bien entendu de l'ouvrir. Le travail poétique que je poursuis depuis des années consiste essentiellement à donner au lecteur une vision harmonisée et harmonique de l'univers ou du moins de l'univers qui m'entoure et que je peux toucher de mes doigts. Merci Léo encore une fois pour ton magnifique commentaire, qui comme je te le disais précédemment, est très précieux pour moi car il est le miroir du lecteur. Cordialement et à plus tard. Sous la cascade d'or d'un bassin de château se cache le trésor d'un immense bateau.
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