Avec les mots que j'ai en prêt

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Je t'ai conjugué au presque parfait

Avec les mots que j'ai en prêt 

Tu étais un songe inaccessible 

Un reflet nacré sous la cible

 

A l'heure des sots, j'ai rassemblé

Le peu de courage amassé

J'ai écrit pour vivre plus fort

Figer,dans un sourire, le corps

 

Me suis enfermé dans mon 7m carré 

Éteins les lumières artificielles 

Dans ce carnet à la couverture dorée 

J'avais presque des ailes

 

L'année s'est consumée hors du temps

J'avais la certitude de l'intime

Le doute qui toujours écorche

Vite, au calendrier de l'avant

 

J'ai parfois prié pour un nouvel état 

A court de patience, à coups de ratures 

Ancre de tes yeux sur l'horizon béat

Je me moque de ces frontières 

 

Viré a l'obsession, sans les autres

Virées nocturnes, défier la lune

En finir avec la potion, sans le coeur 

Une dernière fois, être détestable 

 

Je partirai de ce désastre éclatant 

Au milieu de la nuit qui s'agite

 

 


Publié le 05/10/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 05/10/2025
j’ai beaucoup aimé "J'ai écrit pour vivre plus fort ». Comme dans ma lecture du précédent texte il y a une forme de violence et de culpabilité que je n’arrive pas à situer ni comprendre, n’en demeure pas moint que l’évocation des mots leur donne toute une densité qui remue et inquiète, on n’y reste pas insensible.
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