Les mots écrivent l’ombre à la craie écarlate

Des larmes de nos yeux épuisés par la peur

De perdre pour toujours le sourire trompeur

Qui creuse nos regards d’un souvenir d’agate.

 

Le souffle presque froid d’une étrange sonate

Traverse notre peau brûlée à la vapeur

De nos nuits rejetant au fil de leur torpeur

Les bras enrubannés d’un brutal automate.

 

Ce sont des débris d’âme au goût amer du vin

Que nous buvons parfois si proches d’un ravin

Où gisent les couleurs d’une jeune couleuvre.

 

Puis tout en épuisant l’or du calendrier

Nous construisons enfin notre dernier chef-d’œuvre

Sans même plus toucher au fard du poudrier.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties@2014

 


Publié le 10/10/2025 / 2 lectures
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