Sous l’organdi bleuté d’un ciel poudré d’amande
Les arbres du verger se parent de beauté
Ajustant leur toilette au monde chapeauté
D’une vaste futaie aux airs de contrebande.
Des oiseaux par milliers picorent la lavande
Dont le précieux musc comble de nouveauté
Les mésanges du bois au regard biseauté
Comme de purs miroirs que le vent affriande.
Il neige de la nacre au-dessus des jardins
Et le soleil sourit au chant des baladins
Traversant le village et sa place ombragée.
Les enfants accourus au bruit d’un violon
Dansent alors par trois une valse enragée
Où se perd un instant le vol d’un gros frelon.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Braises de glaise @2015