Que le vent mange l’aube et ses brindilles d’astre

La nuit s’en est allée au rendez-vous secret

D’un nain de la montagne et d’un feu de forêt

Qui traverse un étang où se mire un pilastre.

 

La rumeur d’un instant qui porte le désastre

Aux bouches des enfants traversés d’un fleuret

S’effondre sans un bruit devant le cabaret

Où des filles de joie adulent un pinastre.

 

Ebréché par la peur un homme au corps de loup

Ecoute le clocher frapper son dernier coup

Avant l’heure maudite où s’éveille un vampire.

 

Qui sait si le soleil redescendra des cieux

Lorsque les feux-follets auront quitté les lieux

Où s’abreuvent des chats dont le regard conspire ?

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2014


Publié le 29/09/2025
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