Y’a des orages dans ma tête
Y’a des orages dans ma tête.
Les mots s’entrechoquent,
les phrases se bousculent.
J’ai rêvé que j’avais écrit
le plus beau poème du monde.
Ce n’était qu’un rêve.
Y’a des orages dans ma tête.
Les mots se bousculent,
les phrases se font la guerre.
Elles veulent être placées ici, ou là.
Mais les phrases,
c’est moi qui vous place.
Laissez-vous guider.
Y’a des pluies de mots doux,
puis des pluies torrentielles de mots lourds.
Y’a des orages dans ma tête.
Les mots se font la guerre,
les phrases se font frontières.
Ne pas dépasser la ligne fatale.
Y’a des orages dans ma tête.
Les mots se calment,
les phrases s’adoucissent.
La tempête se calme.
Y’a une éclaircie dans ma tête.
La lumière se couche
sur les mots et les phrases.
L’arc-en-ciel naît,
le tonnerre gronde une dernière fois.
(Hommage à Jacques Prévert)
Démons et merveilles,
vents et marées,
au loin la mer s’est retirée…
Retirée pour mieux revenir.
Un tsunami m’emportera.