Dans un creux de caverne au milieu de la nuit

Une aile de saphir jaillissant de la grève

Touche de sa splendeur un visage de rêve

Que des anges en feu dévorent comme un fruit.

 

Ce sont des conquérants dont le souffle conduit

Vers les murs d’un convent profitant d’une trêve

Pour écrire le temps d’une phrase très brève

Que le soleil pourtant à sa bouche réduit.

 

Parfois pleuvent des cieux des larmes de porphyre

Et sur la mer en flamme un grondement de lyre

Glisse comme un éclair privé de liberté.

 

Les roches de la terre et les fleuves de l’Inde

Fondent enfin leur chair dans une mare d’inde

Qui rappelle les sens à leur sombre fierté.  

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties @2015

 


Publié le 25/08/2025 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 25/08/2025
Bonsoir Francis-Etienne ! Je viens de découvrir le maçonnique convent et le porphyre qui associé aux larmes sont comme des pleurs de majesté et j’ai juste coincé sur inde avec un « i » minuscule que je n’identifiais pas avant de m’en remettre au dictionnaire papier dont l’indexation du mot est plus sûr que n’importe quel moteur de recherche :-) De la lumière jaillit la connaissance, des mots ils l’ancrent, et tes vers la transcende… le titre est la représentation puissante de ce qu’évoque ton poème, merci de ce partage bouillonnant.
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