Le hasard rôde nu sur un tapis de paille

Où glissent par frissons des larmes de sueur

Qu’une main palpitante épelle à la lueur

D’une lune écrasée au grain de la rocaille.

 

Des cartes à jouer jonchent de leur ferraille

Des masques déchirés sous les doigts d’un joueur

Dont la fièvre de mort enflamme la fureur

Des ombres déguisant le soleil en grisaille.

 

Des grappes de glycine enivrent à leur sang

Les bouches de la nuit et les bords d’un étang

Que des foules de fruits enroulent au silence.

 

Or l’énigme se noue aux fils d’un carillon

Qui sonne le tocsin comme un cri de grillon

Etouffé par la peur d’un plateau de balance.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties@2014


Publié le 17/09/2025 / 2 lectures
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