Ton royaume, rêverie où je demeure
Feuilletant, aux couleurs déployées d'un ailleurs,
Les images enchaînées où se dévoile
La fraîcheur d'un charme dont le cœur se voile.
Illuminé par des mots que peint de sève
Aux arabesques d'un bonheur, d'où s'élève
Tressant le sublime dont je chéris, frissonnant
L'insaisissable de ton calice façonnant.
La passion m'ayant, au parfum de ton âme,
Ravissement couronnant l'idéogramme
D'une rosée merveilleuse, ancrée en mon cœur
Émondé le chemin discret de ta splendeur.
Au ruissellement sublime d'un poème berçant
Temple s'élevant dans la houle d'un frisson
Qu'une source azure sous un soleil en strophes
Dont le parfum montant exhale l'étoffe.
De contrastes d'un printemps tissu d'harmonie,
Égérie m'en inspirant son épiphanie
Que démêle l'aube de voiles suspendues
Au torrent de l'envol de mon cœur éperdu.
En des sources m'enlaçant dans l'imperceptible
Ivresse d'un azur, en cet ailleurs paisible
Où l'amour, au reflet d'un bonheur, frissonne
Que sa poétique en mon cœur résonne.
L'archet d'un espoir, s'enchaînant au prélude
D'une brise, modulant, de béatitude
Les voiles traversant dans l'incertitude.
L'ivresse ornée de toute plénitude.
Que je ne puis sourire, les larmes au cœur
Frémissements imperceptibles d'une douleur
Où ne vibre l'éphémère d'un soleil rêveur
Qu'aux germes kaléidoscopiques d'une lueur.
L'instant où j'aurai appris qu'en cette splendeur
D'une passion émaillant les vagues en mon cœur
Je retrouve aux mots le jardin de l'ivresse
Que la muse auréole de coupes d'allégresse.
Traversées de frémissements au fil du vent
Et ainsi, le temps passe et les jours s'en vont
Nos étoiles semées aux graines de nos rêves
Brilleront à l'aube d'un bonheur qui se lève.
B. Mihoub ; in " Fragments d'étoiles ".