Elle ouvre le corail de ses palmes en fleurs

Et presse contre l’eau des nageoires de liège

Mêlant son regard noir à l’aube qui l’assiège

Dans un sommeil appris aux lèvres des souffleurs.

 

Un rossignol fuyant quelques merles siffleurs

Brise l’azur tombé dans les filets d’un piège

Dont aussitôt la lune abandonne le siège

En riant de malice à ces mots persifleurs.

 

Car l’art de contempler les larmes d’un poème

Dériver vers le large à la douceur extrême

Comble déjà le monde d’un point d’or cardinal.

 

Or sous des vents puissants la flamme de l’envie

Gonfle les voiles d’air et puise dans la vie

Ces poisons de chagrin à l’effet si banal.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'ortie @2015

 


Publié le 21/05/2025 / 2 lectures
Commentaires
Publié le 22/05/2025
Nous assistons là au théâtre de la nature qui convoque son public à de vives émotions, à la fois marines et aériennes. De l’eau de l’air et des sons qui se conjuguent de belles manières. Et je le redis, de vives émotions comme les larmes d’un poèmes qui dérivent vers le large ou encore ces poisons de chagrins à l’effet si banal. C’est vraiment magnifique, merci Francis Etienne.
Connectez-vous pour répondre