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Le 7ème accord

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Ce texte participe à l'activité : Les 7 accords

Les Artistes iPaginatifs <section.ipaginative@live.com>

Mar 25/01/2120 19:27
À : Vous

Objet : Proposition du 7ème accord - rédigée par la section des Artistes iPaginatifs

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À l’attention du haut comité des sages,

Le 6ème accord vous a été présenté dans un précédent mail en date du 13/01/2120.

Comme entendu, veuillez trouver ci-joint la proposition du 7ème accord.

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DEUXIEME PARTIE :

Partagez votre vie et votre temps, et le monde progresse (7ème accord)

Afin d’introduire notre réflexion, pourquoi ne pas préciser l’importance symbolique du chiffre 7 ? Et comprendre en quoi ce choix est porteur de sens ?

Le chiffre 7 traverse les époques, les traditions et légendes. Il est le signe de la vie et du mouvement. Il est le chiffre complet, l’union des contraires, la totalité de l’univers.

Il est présent dans notre quotidien. Pensez aux jours de la semaine, aux couleurs primaires, aux notes de la gamme diatonique, aux couleurs de l’arc-en-ciel …

Il est celui qui concerne le monde, le changement après un cycle, Il inaugure la  transformation, la renaissance, le devenir. Il est la plénitude et l’achèvement.

Aujourd’hui, la civilisation subit déclin, perte de repères et croyances. Quoi de plus sensé alors que de repenser le monde en prenant appui sur des idéaux passés ?

Les 7 accords serviront de base à « La constitution de l’âme et du cœur ». Et à l’image de l’arc-en-ciel, ils diffuseront un rayonnement aux infinités positives et  dynamiques.

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“Avant de songer à réformer le monde, à faire des révolutions, à méditer de nouvelles constitutions, à établir un ordre nouveau, 

descendez d’abord dans votre cœur, faites y régner l’ordre, l’harmonie et la paix. 

Ensuite, seulement, cherchez autour de vous des âmes qui vous ressemblent, 

et passez à l’action.”

La République de Platon 

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Les générations du 21ème siècle avec l’émergence du développement personnel - patchwork de toutes les pensées philosophiques ou morales et religieuses depuis l'antiquité, ont tenté l’effort d’un changement profond des consciences. 

Cependant, l’effort n’a pas été suffisamment collectif pour amener à un résultat. Seule la transformation des individus et des sociétés peut aboutir à une évolution positive du monde. C’est l’espérance placée aujourd’hui dans  « La constitution de l’âme et du cœur ». 

Il est important de comprendre que le monde n’est pas une entité qu’on change. Les individus que nous sommes le composons. Et nous seuls sommes en mesure de changer. C’est la tâche que les 6 premiers accords nous ont aidés à accomplir.

Nous sommes chacun aux commandes de notre vie, des choix se présentent à nous, et il est essentiel de comprendre qu’ils impliquent forcément ce qui nous entourent. Bien des atrocités sont le fruit de croire à tort que nous n’avons pas le choix.

Une fois cette évidence intégrée, il est important d’ajouter que tout choix est considéré comme bon à partir du moment où nous sommes prêts à en accepter en toute conscience les conséquences. L’essentiel étant toujours de faire du mieux possible (4ème accord). 

Aussi commençons toujours par mettre les choses en perspective pour mieux les comprendre. Par rechercher les causes des événements sans les interpréter. Un lâcher-prise nécessaire à la compréhension des individus et donc du monde qu’ils créent.

Cela n’est ni en portant des accusations ni en pointant du doigt certains comportements que nous pourrons  avancer ensemble et changer le cours des choses. Nous avons tous un rôle à jouer : agir à sa mesure, avec un minimum d’ego peut s’avérer déterminant.

Cette posture qui évince jugements et ambitions conduit à un équilibre, un recul sur soi - ouverture à un monde équitable, un monde en paix. Le phénomène de la vie doit évoquer les objectifs d’une voie d’efforts et de persévérance dans le vivre-ensemble.

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“Notre histoire commence dans une magnifique forêt, avec tous ses arbres, ses insectes, ses fauves et ses oiseaux colorés. Un beau jour, un immense incendie se mit à ravager la forêt. Affolés par cette soudaine chaleur, les animaux se mirent à déserter leurs cachettes. D’un même élan ils galopèrent pour se réunir sur les hauteurs. En voyant ce brasier détruire leur maison, tous se sentirent apeurés et impuissants.

Tous, vraiment ? Mais non, car voilà que le petit colibri s’élève. Avec son bec il va prendre quelques gouttes d’eau de la rivière et s’envole pour les verser dans les flammes. Il s’active, continue ses allers retour, y mettant toute son énergie. Le tatou, agacé par ce spectacle, finit par prendre la parole : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Alors le colibri suspend son vol et lui répond : « Je le sais bien, mais je fais ma part. » Sans s’arrêter plus longtemps, il repart continuer son travail, laissant les autres animaux derrière lui. Le toucan le regarde s’éloigner vers les flammes et finit par s’exclamer “Moi aussi j’y vais : j’ai un grand bec et je sais voler !”. Alors ses amis les perroquets se mettent à le suivre… et bientôt ce sont tous les animaux de la forêt qui partent chercher de l’eau, la rapportant dans leurs becs, leurs museaux, et entre leurs pattes.

Unis par un même élan, ils avaient décidé de sauver leur forêt.”

La légende du Colibri

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Toute action bienveillante ou authentique influence positivement et durablement le monde. Face au déclin des sociétés, doit naître le désir d’engagement, de participation, et d'entraide. Qui s'exprimera de manières multiples en considération de nos individualités.

À tailler nos pierres à l’aide des outils propres à chacun, nous nous intégrons au monde, nous nous découvrons une utilité au sein de l’édifice. La vie incite à s’écouter, à écouter les autres ; ainsi nous aurons une meilleure perception du monde et de ses principes. 

Observation, compréhension et action - en conscience d’un “soi” universel - constituent donc des dispositions présentes chez l’homme, susceptibles d’être la réponse au chaos engendré au cours des siècles. 

Il nous faut ôter nos masques et “entrer en sympathie”. Il nous faut nous déconnecter d’un moi égoïste et s’émerveiller d’un recentrage qui nous lie au monde et aux autres. Il nous faut chercher ensemble à entrevoir la vie et ses vraies valeurs. 

Causer un tort ou ne rien faire pour l’empêcher induit les mêmes conséquences. Il nous faut travailler à rendre le monde meilleur : en agissant au-delà de nous-mêmes, nous participons au changement, et découvrons une véritable satisfaction dans l’existence.

C’est en prenant connaissance de soi, en nous ouvrant aux autres que nous trouverons l’équilibre dont le monde a besoin. Nous avons des droits, et nous avons des devoirs : nous nous devons, et nous devons au monde une harmonie qui seule nous ouvrira à un avenir lumineux.

Nous devons agir au mieux, accepter de nous faire violence, entreprendre des efforts afin de contribuer à un monde véritablement plus juste. Créons, innovons, témoignons. Enrichissons-nous de nos différences. Découvrons ensemble le monde dont nous rêvons. 

Tous ces points participent à des évidences dont nous avons la responsabilité désormais urgente de mettre en pratique. La transformation, la progression du monde n’est autre que la réunion de nos efforts et de nos actions. Travail sur soi et engagement.

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Nous citerons - pour conclure l’analyse de ce 7ème accord -  cette citation de Marc-Aurèle :  

“Là où il est possible de vivre, il est là possible de bien vivre”

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Section des Artistes iPaginatifs


Publié le 25/01/2022 / 2 lectures
Commentaires
Publié le 26/01/2022
Merci Allegoria pour cette seconde partie de défi que j’attendais avec impatience et je ne suis pas déçu. J’aime ces différents apports qui nourrissent avec sagesse un souffle d’espoir. Prendre le temps de l’autre et se prémunir de ses biais cognitifs qui trompent souvent les regards. Être l’artisan des solutions et non un spectateur frustré qui ne saura que pointer du doigt et critiquer sans rien proposer ni faire. Le véritable courage c’est de se faire face sans concession et de sonder avec objectivité ce qui nourrit son âme et son cœur. Être le silence et l’écoute qui agissent avec patience plutôt qu’une horde de malveillance qui expédie et bave sa haine, souvent tapie dans l’ombre, par derrière bien évidemment, pour ne jamais à avoir à croiser la vérité. Faire le bien nécessite bien plus d’effort que laisser faire le mal et l’alimenter. Merci pour ton apport éloquent et bienveillant, cela fait du bien au moral, un bon bol d’optimisme et de fraîcheur. À suivre ma contribution pour te remercier de ton travail généreux.
Publié le 26/01/2022
Afin de se prémunir de la malveillance et des colporteurs malsains et histoire de ne pas devenir le jouet de manipulateurs, Les 3 passoires de Socrate permettent de filtrer les propos malveillants qui peuvent nous parvenir aux oreilles. La première passoire et celle de la vérité : s’est-on assuré avant de juger et de relayer à tort le propos malveillant que ce soit vrai. Avons-nous pris le temps d’aller voir le ou les cibles des rumeurs pour connaître leur point de vue et entendre leur version ? Non ? La seconde passoire est celle de la bonté : est-ce que ce que l’ons nous dit sur quelqu’un est bienveillant à son encontre ? Non ? La dernière passoire est celle de l’utilité : est-ce que ce propos malveillants et non vérifiés sont utiles ? Non ? Alors pourquoi relayer et/ou alimenter des propos malveillants et non vérifiés auprès des personnes les premières concernées sachant pertinemment que ce n’est pas utile. Ce test renseigne de façon efficace la nature de certaines intentions et de ce que l’on peut singer par facilité ou paresse intellectuelle. Se questionner soi, les autres, les situations et les facteurs qui les composent, les intentions, les environnements, les raisons, les émotions, les affirmations et la liste est bien longue… penser par soi-même c’est inévitablement beaucoup d’efforts.
Publié le 27/01/2022
Doublement : ton commentaire, ta contribution. Du p’tit bonheur. J’aime la méthode pleine d'humilité de Socrate - sa maïeutique : questionner sans prendre parti ou asséner une vérité. Questionner et faire ”accoucher"les esprits, et faire dégringoler les préjugés. Le propos que tu relèves ici est tellement riche de sens : “si ce que tu vas me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, alors pourquoi me le dire ?” Un recul, un dépassement de soi, un remède à bien de faux problèmes :)
Publié le 27/01/2022
Quel beau message d'universalité : l'utopie qui redonne espoir Merci
Publié le 27/01/2022
L’utopie fait sourire : on la définit souvent comme irréalisable - du rêve en barquette. Le 21e ouvre la voie à la pensée utopienne (et non utopique) - changement tout relatif mais qui commence à faire son chemin : elle s’attache à dégager le possible, plutôt qu’à explorer l’impossible. S’il s’effectue un glissement dans la terminologie, c’est bien qu’une évolution des mentalités pointe le bout de son nez ;)
Publié le 27/01/2022
Un grand merci chère Allegoria pour cette contribution de qualité et fort méditative. Le chiffre 7, quel beau symbole de réflexion. "Nous sommes des bâtisseurs de ruines" écrivait L'écrivain Michel Sufran. Je crois que l'homme a oublié cela, que rien ne durait, que rien n'appartenait à personne. Des dépositaires, des récipiendaires, voici ce que nous sommes
Publié le 27/01/2022
L'homme s'est fourvoyé, perdu. Il a oublié l'essentiel, qu'il faisait partie d'un tout. Et que sans ce tout, il était lui-même incomplet, inutile. Le 7 comme chiffre inspirant. Mais n'oublions pas l'envers du décors.. Les 7 pêchés capitaux, etc. L'univers est devenu terriblement manichéen. On a voulu une société aseptisée, propre comme un drap. Et on a couru à notre perte.
Publié le 27/01/2022
Car ignorer la violence de l'homme, l'envers de sa nature, revient à renier ce que nous sommes. Je crois en l'équilibre pour ma part, car n'oublions pas que la notion de bien n'existe que parce qu'elle peut s'opposer au mal. L'équilibre est à la base de tout. Penser à soi est une bonne chose. Ne penser qu'à soi est une absurdité.
Publié le 28/01/2022
Des commentaires qui ouvrent la fenêtre à bien des cogitations, et j’adore ça :) Beaucoup de thèmes abordés en quelques lignes. La citation de Michel Sufran d’abord. Et puis les notions d’univers manichéen, de société aseptisée. L’image d’une humanité qui se fourvoie/se perd/court à sa perte. La nécessité d’un équilibre. De se penser/penser les autres/penser le monde. Une réflexion sur notre nature même. Un discours nietzschéen peut-être - ou pas : «L'homme a besoin de ce qu'il y a de pire en lui s'il veut parvenir à ce qu'il a de meilleur» ? Voilà des pistes de disputes vraiment sympas ! Et pour clore ces mots en un sourire : les péchés originels - d’Evagre, et Cassien - étaient 8 ;-) Une belle soirée à toi cher Fabien
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