Le vent qui pleure

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J’écarte les bras et la pluie

Lave mon esprit qui s’endort.

Rosée perlante dans la nuit,

L’eau coule le long de mon corps.

Ma tête tournée vers les cieux,

Éclairée d’un rayon de lune,

Je garde ouvert en grand mes yeux

Qui alors perdent leur rancune.

 

Mon visage alors se dessale

Sous les tendres flots des nuages.

Et la forêt, si abyssale,

S’embrase parfois dans l’orage.

Je suis pied nu sur l’herbe humide

Au milieu de cette clairière,

Et le soupir d’un vent timide,

Me murmure tous ces mystères.

 

Et je comprends ce qu’il me dit,

Pourquoi il va, pourquoi il vient,

Pourquoi il part et ce qu’il fuit :

Aucun endroit ne lui convient…

Mais le vent ne peut s’encager,

Alors, miteux, pauvre et sans arme

Continuant de voyager,

Il se répand en pluie de larmes.

 

Toi l’étranger qui, par hasard,

Sens un doux souffle qui l’effleure

Se transformer en un blizzard,

Dis-toi que c’est le vent qui pleure.


Publié le 26/10/2025 / 11 lectures
Commentaires
Publié le 27/10/2025
En plein automne je vais garder en tête ta douce mélodie pour faire de la pluie de saison une musicalité digne de ta création. Avec le spleen de circonstances qui va bien et ta belle poésie qui confère au vent une mélancolique destinée, c’est un magnifique moment de lecture et d’écoute que je viens de passer. Merci Perthro.
Publié le 27/10/2025
Merci Léo pour ton commentaire très positif. C'est toujours encourageant! C'est une vieille chanson écrite il y a plus de dix ans que j'ai retrouvé au fond d'un vieux dossier. Mais aujourd'hui, à la vue du temps qu'il fait, elle est de circonstance, en effet.
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