Ils poussent l’art du rêve au bout de notre main

Et cachent sous leur nom des trésors de voyage

Que leurs ailes de lin dans le port de Carthage

Ont souvent répandus comme un vol de Vulcain.

 

Des cendres de leurs pas ils brodent de l’étain

Sur des toiles de ciel que tout leur équipage

Peint d’un soleil de plomb ou d’un sombre mirage

Selon leur joie de vivre ou leur profond dédain.

 

Parfois dans le brouillard ils touchent à la terre

Et souvent sans espoir ils bravent le tonnerre

Comme si sous leurs mâts le monde tournoyait.

 

Mais lorsque dans le vent ils suivent une étoile

Qui dans un bol de nuit lentement se noyait

Alors tout l’univers son amour leur dévoile.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2015


Publié le 27/08/2025 / 2 lectures
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