Mille ans de silence oublié

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Un pétale en papier tombé d’un livre ouvert

A la page d’un jour où sous une nacelle

La terre brusquement près de la mer chancelle

Marque de son parfum tout l’amour d’un concert.

 

Des flûtes en argent et des fils de bois vert

Déroulent du velours comme de la ficelle

Que des anges cachés par un violoncelle

Brodent à leurs doigts d’or d’une fleur de désert.

 

Parmi les mots de joie une lueur de pluie

Colore les chagrins d’une boule de suie

Dont les enfants du port dévorent la noirceur.

 

Puis lentement se meurt la riche quiétude

D’un regard enrobé d’une étrange douceur

Qui semble se mêler à toute solitude.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2014

 


Publié le 01/09/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 01/09/2025
De l'amour à la fragilité de la vie, à la beauté éphémère, et à la solitude, ton poème mêle à la fois toute la puissance d’un des sentiment le plus noble mais aussi toute la fragilité qui l’expose au cadran de l’oubli. La planète bleue ne fait qu’une et le poète l’honore de ses mots et de ses vers à la fois sincères et exigeants. C’est terrible parce que c’est un chemin qu’empreinte presque inéluctablement les hommes… merci Francis-Etienne de ce très beau partage.
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