L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Sous un masque de cendre orné d’un bout de ciel

Le visage d’un ange aux couleurs de la neige

Envahit l’univers avec ce privilège

Qu’ont les enfants rêveurs qui boivent l’arc-en-ciel.

 

Des grappes de soleil et des saveurs de miel

Coulent sur un étang frappé d’un sortilège

Dont la peau de velours et sa ride de liège

Couvrent le soir marbré d’un feu torrentiel.

 

L’encre d’un serpentin glisse sur une image

Et remplit le silence où se niche une page

A la douceur d’un fruit cueilli dans un jardin.

 

Presque sans un soupir le regard d’une biche

Se pose alors enfin sur la longue barbiche

D’un homme en papier blanc au cœur de baladin.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist @2024

 


Publié le 29/05/2024 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 30/05/2024
Souhaitons que le feu torrentiel n’efface pas ce visage d’ange aux couleurs de la neige, car c’est un poème empli de paix et de quiétude que l’on ne souhaite troublé par rien au monde. Un tableau sans âge qui semble éternel. Merci pour ce moment suspendu Francis Etienne.
Publié le 31/05/2024
Merci Léo pour me faire part du charme que tu as ressenti dans ce texte. La paix en poésie est toujours difficile à exprimer, car elle ne s'évoque pas à travers des événements ou des détails en relief, mais elle ce traduit surtout par une immobilité, une absence ou une disparition du décor. La paix est un élément très difficile à définir, car chacun a sa propre sensation de la paix. Pour les uns elle peut être un repos, pour d'autres un silence, pour d'autres encore une image. Il me semble toutefois, que certains traits pour en décrire la puissance sont nécessaires. La paix, en effet doit faire appel à la lenteur, ce que l'alexandrin à lui seul sait parfaitement exprimer, grâce à la césure et à la rime. La paix aussi doit se nourrir d'un temps suspendu, comme celui du soir par exemple. Et enfin elle doit faire surtout appel au rêve, qui n'est rien d'autre qu'une histoire avec des liens qui ne nous sont pas perceptibles, une histoire dont nous apercevons qu'une brève apparition. Alors, les conditions de la création de la paix étant réunies, nous pouvons en contempler la sérénité et la fugace réalité. C'est pourquoi, par exemple, j'ai choisi dans ce texte le masque, le jardin, le miel ou la barbiche comme accessoire de la paix. Merci encore cher Léo. Les mots ont pour toi des secrets que parfois tu partages. Merci encore. Cordialement, F. Étienne. Foulé par un baiser le cœur d'une chapelle Palpite de désir pour un bruit d'hirondelle.
Connectez-vous pour répondre