Il brûle en chaque cœur une larme de braise
Qui roule de nos yeux vers un vieil abreuvoir
Autour d’un trait de lune affublé d’un bavoir
Que l’on noue au collet comme l’or d’une fraise.
La main creuse une terre à grands coups de cymaise
Et soulève le vent par peur de décevoir
L’ombre d’un beau passant qui monnaie un savoir
Sous le manteau de chair d’une bouche si niaise.
Palabre de mots vains et sourire de roi
Le temps use ses dents contre un sombre beffroi
Dont le tocsin ravit au monde son mirage.
Des fils de cristal pur et le parfum nacré
D’un papillon portant un éventail sacré
Touchent alors celui qui connaît le naufrage.
Francis Etienne Sicard Lundquist @2024