Une lumière d’ange au cœur d’un champ de blé

Pousse au bout de son souffle un soupir en extase

Devant le sang d’un ciel dont la plus longue phrase

Touche le firmament déjà presqu’ensablé.

 

Un fanon de satin que le vent a comblé

D’un baiser clandestin cueilli dans l’eau d’un vase

Soudainement blessé par un oiseau qui jase

Claque comme un coquin que le vin a troublé.

 

Des coquelicots d’or sèment à chaque graine

Des rêves étouffés par des bruits de gangrène

Dont l’écho ramollit les esprits et les cœurs.

 

Puis le sage s’enfuit par un chemin de terre

Où croissent les buissons de toutes nos rancœurs

Déchirant notre chair d’une rumeur de guerre.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties@2014

 

 


Publié le 14/09/2025 / 1 lecture
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