En suivant le crayon d’une pointe de pin

Le vent dessine une ombre à l’encre d’un nuage

Et saupoudre du miel sur la peau d’un feuillage

Qui semble frissonner sous les doigts d’un rapin.

 

Les gouttes de couleur d’un glorieux lupin

Eclaboussent le jour d’une note sauvage

Qui claque allégrement au cœur du paysage  

Comme le haut talon d’un pied en escarpin.

 

Une fontaine dort au creux d’une prunelle

Qui regarde glisser à pas de coccinelle

La valse d’un colchique en pleine floraison.

 

Le temps ouvre sa porte à l’âme vagabonde

D’une fée éblouie à la lumière blonde

Dont on disait parfois qu’elle ourle l’oraison.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2015

 

 

 


Publié le 23/04/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 25/04/2025
J’aime énormément cette idée que chaque élément de notre planète pourrait être un acteur majeur de l’art. Cette cime de pin en mine de crayon qui dessine sur le ciel est une trouvaille remarquable. La couleur, les notes, une valse… tout est mouvement et fête qui célèbre la joie et l’allégresse. Et j’aime aussi dans le titre (porcelaine), le rappel que toute chose aussi belle est aussi bien fragile. Merci pour ce beau partage qui fait un bien fou Francis Etienne.
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