Sans toi, l'incendie

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Sur le trottoir de ma peur, je ne pense qu'à toi. Je marche à l'ombre, à l'envers du jour. Je vois défiler les silhouettes. Il m'est arrivé d'envisager que c'était toi. Je regarde ma montre, souvent. J'ai peur d'être en retard. Alors j'attends et je ne pense qu'à toi. Ne le dire à personne. Ils ne pourraient pas comprendre. On me dit d'abandonner, que ce n'est qu'une illusion. Je n'écoute pas, je n'en fais qu'à mon amour. Je fais des plans sur ma planète. Je te vois en robe blanche et je t'enlace. J'imagine nos retrouvailles sous un soleil lusitanien. Je pense à des lettres que je n' écrirai pas. J'essaye de me vider souvent de mes sentiments. Ton prénom au cœur de l'incendie. J'aurais dû me douter de ce mauvais présage. Tu m'as fait découvrir la passion, l'obsession, l'absolution, la capitulation. La présence de ton absence au quotidien. Je ne te rêve plus dans ma réalité. 


Publié le 13/09/2025 / 16 lectures
Commentaires
Publié le 13/09/2025
C'est joli cet amour comme une obsession, comme un manque qui possède les pensées de celui qui le ressent. Mais à trop en rêver, à l'idéaliser, gare à la déception, au désenchantement.
Publié le 13/09/2025
Tes textes me font penser au « Zahir » de Paulo Coelho qui aborde les thèmes de de l'amour, de l'obsession et de la quête spirituelle…
Publié le 13/09/2025
J'adore Paulo coelho mais c'est la première fois qu'on fait un parallèle.
Publié le 14/09/2025
J'aime bien ce texte. Il n'y a pas de remplissage. Et puis au début, j'ai cru que l'auteur était une autrice. J'ai ensuite compris pourquoi. Rien que ce point a rendu la lecture plus intéressante. ;-)
Publié le 20/09/2025
Joli texte sur un amour non partagé, ou l’obsession remplace le manque. J’ai bien aimé, c’est fort et c’est concis.
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