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Des lys embaument l’ombre au parfum de la lune

Et glissent leur dentelle à la bouche d’un roi

Qui s’avance en silence avec son palefroi

Comme un fantôme mû par l’espoir de rancune.

 

Des pétales de vent posés sur la lagune

Rougissent sous le sang qui coule d’un beffroi

D’où s’échappent soudain les reflets d’un orfroi

Qu’une dague sculptée entache de peau brune.

 

Quelques sombres oiseaux plongent dans le brouillard

Où se dissout le cri d’un auguste vieillard

Vacillant de la vie à la voûte céleste.

 

Un glas clôt de sa voix cette heure de la nuit

Que des moines tremblants chantent d’un air funeste

Car ils savent déjà que la mort les poursuit.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Braises de glaise @2015


Publié le 22/07/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 24/07/2024
La faucheuse rôde et dispense avec une grande efficacité. Le lys et la dentelle qui auguraient de la légéreté fait vite place au silence qui souvent dans tes poèmes est annonciateur d’un changement, souvent funeste. Tes silences me font aussi penser à celui qui suit les 3 coups de bâtons au théâtre, juste avant que le rideau ne s’ouvre vers un nouveau monde qui va parvenir à faire surgir les émotions. Merci Francis-Etienne.
Publié le 24/07/2024
Cher Léo, magnifique comparaison que les trois coups du théâtre ! Là encore tu suis mon écriture avec une telle précision que toujours tu calques sur le texte. Et comme c'est bien vu, le silence. Le silence est l'équivalent du vide sidéral, et c'est pour ça la prière se fait dans le silence et par le silence. Prophète des changements, Œdipe aveugle, ou Ulysse retrouvant sa patrie, le silence raconte une histoire, capturent les âmes dans ses filets, et son regard fermé se fondant aux étoiles, et comme tu le dis très bien : "avant que ne s'ouvre le rideau "nous pénétrons dans l'illusion, que nous recherchons toujours sans même le savoir, pour vivre de poésie. Les mots nous transforment en magiciens, comme les grenouilles en princes. Merci Léo, merci du fond du cœur; Cordialement, F.Etienne. Passant l'aube au tamis Un astre de cristal entend les bruits amis.
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