Sous un coussin de sable où repose la nuit

Des guirlandes de ciel bordent de leur dentelle

Les étoiles d’un monde orné d’une étincelle

Que le soleil frileux de son amour bruit.

 

Une écharpe de sang au creux d’une ombre luit

Comme un puits de cristal dont la sombre nacelle

Traverse l’empyrée au bras d’une hirondelle

Habillée en sultane avec un brin de bruit.

 

Puis les orgues d’un temple effleurant le rivage

Egrainent leurs pépins sur la peau d’une plage

Endormie à jamais et pour l’éternité.

 

Plaise à Dieu que le vent qui court dans la prairie

Chasse tous les serpents qui souvent font frairie

Devant des yeux hagards frappés de cécité.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2014

 

 

 

 

 


Publié le 20/05/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 20/05/2025
Beaucoup de tranquillité et de quiétude dans ton premier quatrain. Et ce coussin de sable où repose la nuit, et une sublime image qui nous met dans les meilleures conditions pour fermer les yeux comme pour mieux profiter de l’inspiration qui se dégage de tes vers généreux. Mais le l’ombre et le sombre ne sont jamais bien loin pour donner vie à la dualité, et cet indicible espoir que le vent et sa pureté puisse chasser le mal. C’est cette lutte et l’espoir associé qui donne toute sa beauté à l’homme qui croit et qui invoque le meilleur à venir. Merci Francis Etienne.
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