En fourrant un éclair dans un mouchoir de poche
L’enfant brode le rêve à l’onde d’un satin
Que les mains d’une fée aux portes du matin
Rougissent d’un crayon qui sent bon la brioche.
Les voiles d’un navire appelant de leur cloche
L’horizon ficelé comme un lourd margotin
Claquent sur les éviers où souvent le butin
Ne vaut pas la chandelle et son bon coup de pioche.
Qui vous parle de ruse et de malentendu
Lorsque les mots glissés sur un filin tendu
Suivent de leur écho les pas d’un funambule ?
Car personne ne sait si le tendre soupir
D’un cœur amidonné d’un bruit de somnambule
Ne songe pas enfin pour l'heure à s’assoupir.
Francis-Etienne Sicard Lundquist
Griffes d'orties@2014