Parfois dans le silence une main de satin
Pose sur mon épaule un souvenir fugace
Qu’un parfum de velours reflète dans la glace
Qui brouille mon bonheur d’un bout de serpentin.
Au bord d'un espalier deux fauteuils en rotin
Dont les oiseaux de nuit percent la carapace
Embaument tous les pins d'un luxueux palace
Trépignant au plaisir de compter son butin.
Sous un masque d’écume une vague maquille
La mer presque endormie au fond d’une coquille
Comme un coussin de chair fondant sous un frisson.
Puis l’heure se retire à pas de crocodile
Creusant dans le sommeil une ombre de fossile
Que les premiers regrets cachent sous un buisson.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2014