Quand fleurira la mer au bout de la banquise
Des roches de saphir fondront dans l’océan
Comme des trous de cuir qui teindront le néant
D’une perle de glace à la saveur exquise.
La margelle du jour que l’or aura conquise
Flottera sur la berge où l’albatros géant
Viendra boire la neige aux pieds du mécréant
Qui le premier a su brûler de convoitise.
Des langues de brouillard lécheront le cristal
D’un reste de couleurs trempé dans du métal
Dont la rouille ouvrira chaque veine en silence.
Le monde s’éteindra comme un souffle de bruit
Laissant mourir le temps de toute vraisemblance
Sur un lit de ferraille enfoncé dans la nuit.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2015