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J'aimais toucher du doigt vos lèvres entr'ouvertes

Au satin rose Siam d'un ange confondu,

Coussinets attendris, fleurant la pomme verte,

Vos lèvres que j'aimais comme un fruit défendu.

 

J'aimais les voir tendues dans un joli sourire,

Brillantes les grands soirs de fêtes angevines

Et d'autres soirs aussi, lorsqu'un profond soupir,

Venait s'y fourvoyer en latences divines.

 

Un murmure d'amour, parfois sans crier gare,

De votre âme échappé venait se conformer

A vos lèvres d'émoi où le bonheur s'égare,

En points de suspension… En frêles guillemets.

 

Vos dents au charme clair de la nacre émaillée,

Occultées par l'écrin à la riche moirure

Dans un rictus coquin venaient les mordiller,

Vos lèvres en désir d’une folle aventure.

 

Alors je gravissais les sommets insensés

De mes rêves azur agités par la fièvre,

Pour atteindre l'instant de mes voeux exaucés,

Où je venais poser... mes lèvres... sur vos lèvres...


Publié le 08/12/2025 / 3 lectures
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