Sous leur coup de crayon les murs cachent la trace

D’une foison de cris que des paniers d’osier

Gardent sous le parfum des fleurs d’un jambosier

Dont les pompons de soie attirent la disgrâce.

 

Les griffes de métal d’un imposant rapace

Déchirent de l’ivoire aux langues d’un brasier

Où brûlent les regrets d’un pauvre cambusier

Embarqué sur la mer par un vaisseau fugace.

 

Des fenêtres de plomb rougissent au soleil

Comme des fruits de verre aux masques de vermeil

Que des flaques de ciel baignent d’un bruit de larme.

 

De la cire d’un cierge au cœur d’un brin de nuit

Coulent de la magie et ce désir fortuit

De caresser des murs dressés avec du charme.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2015

 


Publié le 15/09/2025 / 1 lecture
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