Tous ces gens agités m'agaçaient, massés devant l'écran géant dehors sur la Grand-Place. Avais-je tort ? Je me réfugiai dans notre chambre et j'ouvris la fenêtre qui donne sur le jardin. Je ruminais encore. La bière coulait à flot aussi f…
Un lys creuse la nuit de sa bouche pulpeuse
Et lisse ses longs cils au parfum d’un raisin
Qui s’endort paresseux sur un bout de basin
Coloré d’une pluie à la mine pompeuse.
Une cigale passe et remarque moqueuse
Les rayons d’un soleil mi…
Elles passent leurs mains sur des fourches de lin
Que les vents de la nuit rongent à leur prière
Dévêtant les embruns des rides de bannière
Dont souvent le sel pur perce le cristallin.
Leurs doigts touchent le poids d’un demi-esterlin
E…
Cocaïne lamaline
Tu t’avoues divine
Toxine tu le deviens
Adrénaline tout te conviens
Cinq heures vingt
Le chant du coq soudain
Pour t’aider à te coucher
Car trop excité
La cc pour snifer
Un rail de coke
Le rail d’un train
Sans ri…
Charlotte est une jeune fille Qui veut sortir de sa ville Pour pouvoir danser Avec les gars de la cité 1 heure du matin Charlotte se prépare enfin Pour rejoindre le lointain Afin de balancer ses reins Elle vit dans le Paris chic Et prend le RER Po…
Quelques oiseaux de sable au plumage de glace
Traversent le désert dont les dunes en sang
Rougissent tout regard d’un mirage d’étang
Que des bambous de feu poursuivent à la trace.
Près de masques pendus aux rides d’une face
Se pre…
En sortant du café, je marque des buts imaginaires dans une cannette qui rebondit invariablement à quelques mètres. Ce bruit de ressort déglingué sonne comme celui qui se trouve dans ma tête. Tout à l’heure, ma professeure de français a noté sur mon …
En croquant le soleil comme du chocolat
L’enfant goutte à ce miel qui nourrissait un ange
Lorsque les cieux bouillaient dans une flaque orange
Suspendue au néant sans aucun postulat.
Les yeux remplis de sel parce qu’il est un oblat,
L’e…
Dans la laine du soir j’égraine un chapelet
Détachant de la nuit des gouttes de silence
Que je plie en priant avec grande imprudence
Comme si je tissais les fils d’un mantelet.
Des larmes de ferraille au bout d’un bracelet
Dégoulinent …
Les autres, lorsqu’ils sont moches, ça m’anéantit, alors, j’ai besoin de fermer la porte et les fenêtres pour ne plus les voir sortir leur drapeau, oublier leur clignotant ou faire du shopping le dimanche matin, pour se détendr…