En Lisant Verlaine

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(Écrit après la lecture du poème de Paul Verlaine, “Dans l’interminable ennui de la plaine”.)

 

En lisant Verlaine

En lisant Dans "l’interminable ennui de la plaine" de Paul Verlaine 

il me vient ce sentiment que Verlaine n’est pas seul à avoir ressenti cela.

Cette impression d’être là sans vraiment y être, de regarder le monde derrière une vitre embuée.

Rien ne fait mal, mais rien ne fait battre non plus.

C’est comme un hiver intérieur, où même la lumière semble fatiguée.

Je crois que nous avons tous connu ce ciel de cuivre, ces jours sans relief, où l’on se demande simplement quand reviendra le souffle.

 

Et voici son poème 

Dans l'interminable 
Ennui de la plaine 
La neige incertaine 
Luit comme du sable. 

Le ciel est de cuivre 
Sans lueur aucune. 
On croirait voir vivre 
Et mourir la lune. 

Comme les nuées 
Flottent gris les chênes 
Des forêts prochaines 
Parmi les buées. 

Le ciel est de cuivre 
Sans lueur aucune. 
On croirait voir vivre 
Et mourir la Lune. 

Corneille poussive 
Et vous, les loups maigres, 
Par ces bises aigres 
Quoi donc vous arrive? 

Dans l'interminable 
Ennui de la plaine 
La neige incertaine 
Luit comme du sable 

Paul Verlaine 


Publié le 24/10/2025 / 8 lectures
Commentaires
Publié le 25/10/2025
Magnifique poème de Verlaine et non moins introduction que tu as rédigée et qui en appelle à l’introspection de chacun mais à la fois une forme d’état commun, une universalité métaphysique où les mystères de la vie et de ce qui s’y déroule sont bien des fois mystérieuses. Merci Mich.
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