Open-space, 08h30
- Tout va bien Julien ?
- Bonjour Carine. Je ne sais pas...ça fait deux fois que j’ai l’impression d’entendre un bruit la nuit.
- Un bruit ?! Quel genre de bruit ?
- Le même que fait un objet quand il tombe par terre. Mais ça ne me le fait qu’une fois dans la nuit, après plus rien.
- Tu t’es déjà levé pour aller voir ?
- Oui, et je n’ai rien trouvé. C’est peut-être une impression de mon cerveau.
- C’est possible. Ou alors c’est un fantôme qui se cache bien ! Ha, ha !
- Oui, je sais...merci.
Open-space, 18h
- A plus tout le monde, à demain !
- A demain Julien, dors bien et oublie ce bruit c’est juste ton imagination !
- Ouais, ciao !
Julien rentre chez lui, à quelques pas de son travail. Il mange et se met devant la télé. Ses yeux se ferment. Il se dit qu’il est temps pour lui d’aller dormir. A minuit un bruit de casse le fait sursauter.
- Qu’est-ce que c’est encore ? Bon, c’est ma tête qui fait des siennes. Ce n’est rien, rendors toi.
Le bruit recommence, plus fort. Le cœur de Julien fait un bond dans sa poitrine. Il décide de se lever. Il sort de sa chambre à petits pas, et approche de l’escalier. Son ventre se soulève frénétiquement. Le bruit redouble d’intensité. Il retient sa respiration, et descend les deux premières marches. Quelque chose frappe. Les jambes de Julien se mettent à trembler. Il hésite à poser le pied sur la prochaine marche, prend une inspiration, et se lance. Il serre les dents, espérant ne pas la faire craquer. Il continue de descendre. Les battements de son cœur s’accélèrent, il se déchaîne. Au fur et à mesure qu’il arrive vers la fin de l’escalier le son s’amplifie. Il descend et se rattrape de justesse à la rambarde. Une forte chaleur le fait suffoquer. Le regard ahuri, il se dit : « Mon dieu, mais pourquoi moi ?! Qu’est-ce...qu’est-ce qui se passe ? ». Il pose le pied à terre, après la dernière marche. Son cerveau est en ébullition, il ne sait plus où regarder. Il pénètre dans le salon, et d’une voix tremblante demande : « Il y a...il y a qu...quelqu’un ? ». Pas de réponse. Le bruit est tout proche, là, à côté de lui. Il souffle un grand coup et pose sa main sur l’interrupteur.
- Miaow !!!
Un chat noir est au niveau de l'armoire, à côté d’un tiroir ouvert dans lequel il essaye d’entrer. Ses yeux verts observent ceux, médusés, de Julien.
- Attends, c’est toi qui fait tout ce boucan ! J’ai eu peur d’un chat. Un chat ! Quand je vais raconter ça au boulot demain, je vais être la risée de toute l’entreprise ! En attendant je vois que tu fermes le tiroir pour que je ne m’aperçoive de rien petit filou ! Disparaît Sirus ! Je ne veux plus te voir !
Lucie R.
(Texte non libre de droits.)