Je rêvai de son doigt diaphane sur mon front, 2

                    Il y a chez les enfants seuls, les enfants à l’appétit livresque sûr, une promptitude à croire, une ingénuité à faire de l’authenticité et de la sagesse des principes de vie conducteurs, une honnêteté à écouter et à en…

Tirelire à lumières

En froissant de sa voix le marbre d’un ruisseau Le soleil pousse l’ombre au bord d’une écuelle Où des feuilles de lierre au bout d’une truelle Dressent une muraille au flanc d’un arbrisseau.   Des nappes de vanille accrochent un aisseau A la frondai…

Feuille de cendre

Dans une barque en or le soleil se consume Comme un bout de trésor que le sable a percé D’une griffe émoulue au sourire gercé De visages sans peau que la douleur inhume.   On grave dans le marbre à la pointe de plume Les lettres d’un mystère où par …

Au professeur Thibault Montbazet: quartiers-villages et cendres du présent...

Je ne me rappelle plus vers quelle époque j'ai commencé à commenter certaines particularités de Port-au-Prince. Le 14 août 2018, j'écrivais mon 75ème《mot》sur le principal espace urbain d'Haïti. Graduellement, suite au séisme du 12 janvier 2010, j'int…

Poussière de cristal

Aux branches du silence une ombre sans couleur Glisse ses doigts de suie au bord d’une margelle Dont le marbre blanchâtre échappe à l’étincelle D’une étoile arrimée aux larmes d’une fleur.   Des pages de brouillard tournent dans la douleur Autour d’u…

Je rêvai de son doigt diaphane sur mon front

                  Elle sentait comme une effervescence au dehors, des chuchotements, des va-et-vient, le téléphone qui n’arrêtait pas de sonner …   -      Elle est décédée, dit son père, distinctement.   Le livre lui tomba des mains,…

Petit poignet

  Je vivais de Bohème au gré des contre-vents En mettant en poème ces temps de tant d'avant Mais je ne voyais plus où porter mon salut Et un matin pourtant que je n'attendais pas Je compris en partant qu'à coté de mes pas Ma main s'accompagna…

Pâte à papier de riz

Dans l’alcôve du soir où s’abrite la lune Une flamme de cire ouvre de son rayon Le trésor d’un poème affublé d’un haillon Que des perles de menthe ourlent de leur fortune.   Des mouettes en deuil par-dessus la lagune Piétinent le silence au pas de ba…

Bonsoir ma Soeur, fin

              Il avait souvent eu l’obsession du bonheur sans se soucier de vérifier si c’était à l’identique de l’autre côté. Et puis, il crut qu’il était assez fort pour deux. Or, deux, c’était distinct et il ignorait tout encore de la …

Bonsoir ma Soeur, 3

                            Il alla vers la mer. C’était un matin de janvier. Il adorait le froid glacial et la Bleue était là à l’attendre, comme à chaque fois.    La mer, cette Amie de toujours qui savait tout de lui, de sa na…