C'était bien de te voir aussi te déshabiller aussi littérairement parlant. Bien sûr, on te reconnaît mais j'ai eu l'impression d'un glissement, d'une vulgarisation conflictuelle. Parfois tu lui lâchais la bride, parfois moins. Ne t'enrhume pas ! ;-)
Ayant été "formateur" pour de futurs formateurs en éducation à l'environnement et en animation nature dès les "premières heures" (1980) et durant 22 ans, je suis évidemment d'accord avec vous, mais je sais aussi hélas qu'à trop se concentrer sur les enfants dans ces domaines, beaucoup finissent par oublier ou négliger les bons messages, plus tard. Sans un éveil permanent à ces questions tout au long d'une vie, l'éveil au respect "des beautés de la nature", pour reprendre vos mots, perd du sens ou se transforme en tout autre chose, chez bien des jeunes adultes puis adultes, jusqu'au n'importe quoi, même.
Est que vous me suggérez de faire un texte avec ce fil et ces idées, mais plus long. Ça pourrait être une bonne idée . Peut on mettre deux textes pour le même atelier?
Une belle idée que celle de la transformation comme étant une punition liée à un mauvais Kharma. J'ai aussi découvert le mot "solastalgie", je connaissais cette tendance mais ignorait qu'elle se caractérisait en ce mot précis. Il y a plein de matières dans ce texte pour développer les idées posées. Merci Veramylene pour cette participation.
Merci Jean-Luc de ce texte et surtout de l'humilité qu'il a fallu pour partager ce moment plus que. gênant. Sur le plan de l'écriture je trouve très fort la façon que tu as eu de faire de quelques secondes une éternité, entre le corps et le cerveau en alerte totale. Tout est décomposé et analysé, bienvenue en terre inconnue, celle de sa honte, des jugements d'autrui, des racontars (authentiques ou amplifiés), des ressources philosophiques pour se relever et aller de l'avant... quitte à devenir voyeuriste :-) Merci et à plus tard.
Bravo pour ce texte qui, nous humains, ne nous met pas tous à l’honneur.
Merci pour les rappels de ce que nous avons..gardons le, soyons en conscients, travaillons surtout à le conserver au lieu de..
Merci beaucoup pour pour votre commentaire.
Par rapport aux enfants, je pense que vous avez raison et ils ont des angoisses comme tous les êtres humains , mais par rapport à notre nostalgie la Solastalgie et, ce sentiment que nous inspire la disparition des beautés de la nature qu’on connaissait, je pense qu’ils sont différents de nous . Ils ont déjà appris tout jeunes les bons gestes et des choses dont on n’avait même pas conscience à leur âge. Je pense qu’ils gèrent bien ces choses là.. des angoisses hélas, ils en ont et même plein..
Je vais aller en sens inverse du précédent commentaire (ne m'en veut pas, Patrice :-)), le pensé-je était un français "ordinaire" quand on écrivait en français correct. Mais ça c'était avant :-)) La fin est astucieuse, et la formulation "Je suis à plat, ah ça oui c’est le cas de le dire… Plate comme une facture et chère comme la vie…" est très belle. C'est une idée générale très sympa,en tout cas. Las, il y a un point sur lequel je ne peux pas abonder en votre sens, c'est sur la généralisation, à propos des enfants : "ils sont joyeux (...) Ils n’ont aucune angoisse". Ce serait bien si c'était toujours vrai !
Un très beau texte qui m’a touchée parce qu’il décrit bien aussi l’attitude des chats et leur façon qu’ils ont de nous attacher à eux eux. La disparition de Nyx est triste et j’imagine très bien le chagrin que vous avez dû avoir…
Merci
Merci pour votre commentaire. Oui, pourquoi j’ai mis « pensé-je », un tic de lecteur je pense. J’ai fait assez vite et j’aurais pu écrire autrement mais bon..
J'aime moins quand vous écrivez comme on imagine que les auteurs écrivent "Ce n’est pas possible pensé- je." Mais j'aime beaucoup quand vous écrivez au plus simple. ;-)
N.B. C'est tout à fait personnel.
Ton commentaire me touche, Léo. Je t'en remercie. Je vois bien tous le positivisme que tu mets pour l'avenir, et c'est évidemment très bien. Je l'étais "autrefois", mais je suis devenu un pessimiste positif (je n'ai plus que cette locution là pour défendre mes convictions). Tout ce qui faisait mes espoirs profonds s'est émietté, craquelé, fissuré... jusqu'à l'effondrement total. D'abord l'écologie, puisque je suis de la première heure dans ce domaine : les formidables espoirs que cette science complexe, nouvelle et salvatrice à la fois pouvait offrir ont été littéralement salis, détournés, avilis, au point de former un immense n'importe quoi où il est devenu presque impossible d'en repérer encore ses atouts profonds. Le mot s'est "plurialisé" en perdant tout son SENS et surtout toutes ses indissociables approches. Ensuite, l'humanité : baigné dans la révélations des horreurs absolues de la dernière guerre, et les terribles et insupportables silences qui les ont remplacés ensuite, j'ai cru qu'arrivaient les prémices d'une nouvelle ère. J'avais tout faux, et je suis rongé par tous ces cris de désespoir qui s'ajoutent les uns aux autres, et même avec beaucoup plus de vigueur encore ces dernières années. Quant aux révolutions technologiques... elles imposent de très nombreuses heures de formation pour apprendre à manier une arme d'aujourd'hui là ou un coup de gourdin suffisait avant pour tuer ! Je ne crois pas aux vertus d'un détachement à la terre, à l'eau, à l'effort, à la lecture d'un vrai livre en vrai papier... pas plus que je crois aux vertus d'une telle course à l'espace, sauf à comprendre qu'il n'y a énormément que de sales intentions derrière, pour l'essentiel. Je ne sais plus sur l'instant quel génie a dit "jusqu'à maintenant on avançait en regardant dans le mauvais sens ; maintenant on regarde dans le bons sens mais on y va en reculant" Je le ressens si profondément ! sans pouvoir m'empêcher d'ajouter qu'une trop faible partie du monde regarde dans le bon sens. Mon propos est très gauche car impossible à exprimer ici, dans un si petit espace ;-)
Bonjour Fabien, quel bel atelier qui remue et qui fait surgir énormément d'émotions. Nos mots et cet endroit pour les mettre en commun et échanger et partager, c'est précieux. Pour moi il y a plein de luttes qui divergent souvent mais qui en ce cas convergent sur un questionnement commun : de quoi sera fait demain ? Si égoïstement je me réfère à ma condition alors je suis un privilégié, au sens où j'ai de quoi vivre de façon très satisfaisante, j'aime mon activité et tous mes passes-temps qui me nourrissent quotidiennement et donc, travailler deux ans de plus effectivement serait totalement transparent pour moi dans ces conditions (et compte je travaille pour une association et qu'une fois à la retraite je travaillerai toujours pour elle, en fait rien ne changera vraiment), alors oui, je pourrais travailler 2 ans et si la santé me prête vie 10 ans de plus même. Mais ma condition n'est pas celle de plein de personnes et surtout, je ne veux pas penser ainsi. Quelqu'un m'a dit enfant, vit de ta passion et tu ne travailleras plus un seul jour. C'est vrai. Mais c'est très rare de vivre de sa passion, en revanche je souhaiterai que chaque humain soit libre d'exercer sa passion, de s'en découvrir de nouvelles ou même d'en redécouvrir... et pour cela il faut du temps à défaut d'avoir l'emploi qui solutionne tout. L'humain ne doit pas être esclave et toutes les avancées technologiques laissent à penser que oui, très honnêtement, l'humain n'a franchement plus à devoir à travailler autant. Si tous les humains disposaient du maximum de leur temps pour donner le meilleur d'eux-mêmes et produire tout autre chose qu'une économie complètement dingue et dépourvue de sens, comme je l'ai écrit dans le commentaire laissé à Jean-Luc... c'est le bonheur de chacun, additionné et corrélé à celui de tous les autres qui sera l'antidote à toutes nos peurs pour un monde plus apaisé et surtout partagé. En revanche je crains que gueuler restera toujours dans l'ADN des français, et c'est parce que tout le monde gueule que tout le monde donne son avis, et que parce que tout le monde donne son avis que l'on voit parfois surgir des idées totalement inédites et inattendues... alors que chacun gueule à bon escient si ça le libère et si ça permet entre des tonnes d'inepties et de faux débats permettre à quelques idées de génies de nous permettre d'atteindre le chaînon manquant... et devenir enfin une humanité évoluée, prête à tout autre chose.
Je n'ai lu aucun.des commentaires avant d'écrire le mien pour ne pas être influencé. Quel texte... sincère comme à ton habitude et rappelant les fondamentaux comme l'incontournable question du sens, car oui, il faut toujours questionner les choses, les évènements, se questionner, et même pour être plus conscient, questionner le questionnement... et surtout se souvenir, NOUS souvenir de toutes les époques, de toutes les histoires, de toutes les séquences de notre Humanité, dans ce quelle a de plus décevant, mais aussi de plus beau et de plus inspirant : celle qui élève les âmes les plus basses, et celles qui rabaissent les moyens lorsqu'ils ne sont plus du tout adaptés aux véritables besoins. Il y a un juste équilibre à trouver, et il faudrait aussi que chacun se sente l'artisan de notre humanité. De plus en plus de personnes souffrent, et si les moyens augmentent pour beaucoup, ou alors baisse mais à des niveaux encore totalement convenables, il y a de plus en plus de laisser pour compte, des personnes et notamment de plus en plus d'enfants qui finissent à la rue, qui se coupent de la dignité qui leur est due, de l'éducation qui est la mère de toutes les chances et de toutes les aspirations, de la culture qui panse les plaies et donnent un peu de baume au coeur... Nous sommes avec les révolutions technologiques à l'aube de franchir une nouvelle ère, celle qui devrait permettre aux humains de s'affranchir de leurs conditions de producteurs de richesses, pour justement... produire à nouveau du sens, de l'équité, de la fraternité, de la conscience individuelle et collective et tant de concepts qu'ils nous restent encore à inventer pour que demain soit un véritable espoir. Merci pour ton texte qui est pareil à une brise qui attise tous les espoirs, bien que la tendance soit en proie aux plus grands doutes... merci, ça fait du bien.
J'ai beaucoup ri et avec gravité, car c'est tout à fait représentatif de la société moderne, où tout repose sur ce que tu fais bien ou non, des injonctions permanentes, qui se succèdent. En une décennie on a réussi à faire culpabiliser tout le monde sur tout avec toujours plus de privations pour le plus grand nombre et des libertés et possibilités quasi infinies pour quelques uns... à terme une poignée probablement (de nouveaux dieux terrestres en quelque sorte). Et pour coller au costume sociétal, il faut effectivement de plus en plus souffrir. Plein de prises de consciences étaient nécessaires et salutaires (violences en tout genre, pollutions environnementales, rationalisation énergétique...), mais l'on est passé de tout à tout avec une forme de radicalisation de tous les courants dits humanistes qui si l'on n'y prend pas garde instaurera une nouvelle dictature, celle de la perfection et de l'uniformité, de ce à quoi on doit absolument ressembler au risque d'être un paria ou un poids mort pour la société... autrement dit le retour du fascisme. L'humour a toujours été un levier formidable pour dire les choses avec beaucoup d'efficacité, merci pour ce partage Patrice.
comme Fabien, j'aurai plaisir à te lire. Mais comme lui, laisse moi le temps. J'ai mille chose en cours et dix fois plus à démarrer. Une retraite c'est beaucoup trop court pour tout faire :-). Je pense que je vais plus te dire les passages qui me semblent éventuellement problématiques, et pourquoi. Sans apporter de correction. Et te dire aussi mon ressenti sur le fond, quand je n'accroche pas ou plus. Voili voilà ;-)
Tout ce que tu dis est très vrai ! Tout ! J'ajouterais juste que j'avais plusieurs raisons d'écrire, pour épater Martine, pour me soigner, pour avertir mon fils. Il me reste à dire tout mon amour à Luce et à mes parents. Il me reste aussi à me démontrer que je ne suis plus le serviteur arriéré. Je l'ai fait déjà grâce à mes études d'ingénieur du son et à ma carrière qui les a suivis. Ce récit serait une sorte de confirmation. ;-) Et comme pour Fabien, si tu le souhaites, je serait très heureux de t'en envoyer cette première partie afin de recueillir tes impressions. J'en serait honoré, encouragé et aussi, ça m'aiderait à corriger. Si ça te dit, tu me donnes ton mail et c'est parti. ;-)
Antidote m'a énormément aidé à repérer mes erreurs linguistiques, orthographiques, etc., même si l'outil a bien sûr ses limites. J'espère que tu y trouves ton compte :-)) Pour le reste... laisse-toi aller au doute, et quand tu en aura assez de douter dans une sorte de procrastination du cerveau, le silence de cette écriture absente te deviendra à ce point insupportable que tu auras toute l'énergie pour repartir... ou peut être de partir sur autre chose ! Dans tous les cas, c'est une victoire personnelle, car ce que tu as déjà écris est beau. Pour t'obliger "à reprendre", il faut que l'énergie revienne. Je ne le sais que trop. La question n'est pas de savoir si tu feras aussi bien (c'est sans vrai fondement), mais bien de savoir pourquoi tu le fais. Il est là, ton doute en réalité. Ce que tu as écrit est une réponse à un impérieux besoin d'extérioriser ce que tu as plus ou moins consciemment maturé avec vigueur en toi. Ce que tu voudrais écrire est à l'évidence, pour l'instant, ce que tu imagines comme nécessaire pour aboutir à l'équivalent d'un livre (publié ou non). Ce n'est pas suffisant ;-) La preuve, c'est que tu demandes si écrire la fin n'est pas mieux que d'écrire la suite.
Ce que tu dis, Fabien, me touche sincèrement. J’y apporte deux petits points. Le premier est la solution que j’adopte pour contenir les émotions engendrées par la colère. Comme j’en suis totalement incapable, je me lâche complètement dans un premier temps, jusqu’à me rendre compte, comme à chaque fois, que je m’y épuise (jusqu’à déraper, même, ou écrire n’importe quoi !). Là je sais enfin que seuls quelques uppercuts très étudiés doivent remplacer tout ça, pour qu’une fois assenés à la face de qui je peux viser, ils diffusent le plus possible et longuement la « douleur », quitte à y laisser, de préférence, quelques séquelles. Donc, dans le fatras de mes épanchements, je recherche les propos qui font le plus mal ou le plus d’effet. C’est là que je commence vraiment l’écriture, par un autre travail. Le second point est relatif à ma première note de bas de page. C’était dans le texte. Ça me gênait. Je l’ai supprimé. Puis je l’ai remis. Et finalement apposé en note. Il faut que ce soit présent, non comme une biographie, mais comme un autre type d’uppercut, celui d’un choix (et d’un résultat) de vie qui va dans un tout autre sens que le commun si largement diffusé (imposé). Oui, on peut travailler longtemps et tardivement, s’y fatiguer, y laisser « de soi » et ne pas exiger de la société on ne sait quelle « indispensable compensation ». Sans même aller dans les pays pauvres, au Japon, aux USA, en GB… bien des gens sont obligés de travailler jusqu’à leur mort. Ils le font. C’est ainsi. Alors que moi j’ai la chance d’être épaulé par un système qui n’est pas si mal que ça. Posément perfectible, sans doute. Ces hurlements incessants sont surtout insensés et témoignent de l’incapacité de tant à effectuer les bons choix moraux de vie. On ne peut pas faire porter à la société les aléas du vieillissement en accusant celle-ci d’en être responsable au travers du travail, de l’effort, qu’elle nous « impose ». Chacun est libre d’aller chasser comme il l’entend le fennec dans le désert pour vivre, et curieusement, personne (ou presque) ne le fait.
je te donne mon mail, tu peux me faire parvenir le pdf. Je le lirai avec plaisir et objectivité. Je te ferai parvenir mes impressions au fur et à mesure. Je mettrai sûrement un peu de temps, je lis doucement, et je suis aussi en train d'écrire mon prochain roman. mon mail: fabienfabien177@yahoo.fr
comment te l'envoyer ? Ceci dit, j'ai été facteur et le coup de l'enveloppe ne vaut pas. En effet, il suffirait de s'envoyer une enveloppe ouverte et d'introduire le contenu plus tard à un moment sans rapport avec la date du timbre. De toutes façons, le recours à la justice n'est efficace que si l'on est riche. Je suis bien payé pour le savoir.
C'est exactement cela, trouver le mot juste, la ponctuation, la phrase désossée de ses futilités pour ne garder que le suc, l'essence. Et des fois au bout du chemin, lorsque la phrase est écrite et livrée à la lecture, la frustration, parfois, de ne pas avoir trouvé mots plus justes, plus forts dans le temps imparti. Le plus difficile, c'est à mon sens de ne pas se laisser emporter par l'émotion de ce que l'on veut écrire pour ne pas faire dérailler le texte. Contenir sa colère, lui faire prendre le chemin des mots.. tout un apprentissage. J'ai trouvé ton texte magnifique, rempli de l'expérience d'une vie, de l'expérience des mots. J'ai lu ça comme un cri d'amour, parce que pour écrire comme ça il faut savoir aimer. J'ai été très ému que tu te livres assez personnellement dans cette justesse. Ce texte, il faudrait en faire une tribune, car il y a tout dedans. Puisse-t-il juste être compris. Merci beaucoup Jean-luc.