Et je m'en rends compte pour l'instant. La limite entre le personnage touchant ou pathétique est infime et en relisant - c'est sur cette étape que je suis - je me retrouve parfois du mauvais côté de la ligne. J'élague donc. ;-) Il faut aussi se rappeler que je ne publie ici pour le moment que des passages d'amoureux transi. Il font partie d'un tout qui rééquilibre quand même un peu les choses. Mais tu as raison et j'en suis conscient. Merci encore pour tes observations !!! A vite !
J'adore ta première phrase, interrogative. Elle est magnifiquement construite. La seconde est très belle également. Je les ai toutes deux relues une seconde fois en m'arrêtant à ange. Un délice ! Car après, c'est peut-être cette sensation de quasi "obsession" autour de ces "jolies dames" qui me laisse une impression de presque déjà lu ? Ou parce que je me lasse un peu trop vite de cette perpétuelle admiration que tu as d'elles, de Martine, notamment ? Ou les deux "petits" qui se succèdent dans la même phrase ? Pourtant, c'est joli, c'est toi... mais je suis moins fan :-)
"A hauteur d'où se trouvait jadis l'églantier" donne une dimension toute particulière à ce bel extrait. L'homme que je suis, dont le sang a laissé place depuis son enfance à la sève, ultra sensible aux "vibrations" végétales, ne savait pas qui de Martine ou de l'églantier était ici question, avec ces effets sensoriels autour des senteurs. Bravo pour ce joli doute mis en mon esprit :-)
"Amnésie" est un terme générique qui recèle de nombreuses formes différentes. Il y a, de mémoire, une bonne vingtaine de pathologies différentes. Je n'en connais que trois, dont deux que j'ai vécu au travers de mes très proches, et une que j'ai vécu perso. Quand l'amnésie touche fondamentalement la situation temporo-spatiale de la personne, son esprit fonctionne de manière obsessionnelle, avec deux trois questions en boucle. Il n'y a strictement plus aucune "élégance de langage" qui vaille dans ce cas et pire, même, c'est une véritable puérilité de son expression qui prend le relais. La personne à laquelle je fais référence comme cet amour qui me permet de retrouver des repères, dans ce texte, a exactement été ainsi pendant plus de trois semaines. C'était terrible pour moi de ne plus pourvoir communiquer correctement avec elle. Je n'ai pas voulu tomber dans cet excès, ici, puisque le défi ne porte que sur une journée. Donc j'ai fait un mixte avec une autre forme d'amnésie que j'ai vécue par ma mère, et qui s'appelle précisément un "ictus amnésique". Je n'ai rien inventé, mais plutôt tenté de traduire :-)) En même temps que j'écris ça, je me souviens aussi d'avoir vécu une quatrième forme d'amnésie avec mon père, après son troisième AVC. Là se fut une cata totale, dont il lui est resté de lourdes séquelles. Il ne parlait plus qu'avec une centaine de mots, toujours les mêmes ! Toi, tu évoques des formes d'amnésie légère, assez souvent dues à des stress ou chocs émotionnels. C'est très différent et ce n'est pas du tout le cas ici, raison pour laquelle c'est par les émotions que le personnage du texte retrouve des images !
Je ne vous remercierai jamais assez pour la bienveillance que vous m'avez prodiguée à travers vos commentaires sur ce site. Des bises ! Et bonne année !!!
Merci beaucoup à toi pour ce commentaire très attentionné. Mais j'ai souri en lisant tes premiers remarques, car tu es tombé dans le piège des nombreuses répétitions... très calculées ! Elles sont l'exact processus de ce qui se passe dans la tête d'un amnésique dans le cas d'un ictus de perte de mémoire. Mille fois il se répète sans le savoir, parce qu'il oublie ce qu'il vient de dire quelques secondes avant. C'est précisément en se reposant sans cesse la ou les mêmes questions, en employant le ou les mêmes mots qu'il finit par comprendre qu'il est pris dans un cercle infernal dont il doit sortir (quand il le peut). Donc... il faudrait, sans doute, plus de "sans doute" que j'en ai mis, et plus de fois encore la répétition des mêmes mots repris presque à l'identique pour être au plus fort de la vérité. Mais le fait que tu relèves cela est finalement la preuve que je ne me suis pas trop raté dans ce processus répétitif volontaire :-))
D'abord, quelques remarques formelles :
- "Il est là, comme il l’était, sans doute, il y a des dizaines de milliers d’années, sans doute avec bien peu de différences." Il y a un "sans doute" de trop,je crois.
- "Sur le fond, je sens bien que tout, ici, correspond à mes plus profondes aspirations, à ce besoin viscéral de solitude et de quiétude qui me sont ordinairement si chères, et pourtant, pourtant…" J'aurais conjugué au singulier, il s'agit d'un besoin double "qui est ordinairement si cher..."
- "Si c’est bien de cela qu’il s’agit, il me faut sortir de cette boucle infernale. Je dois partir à la recherche d’indices. " "Indice" On a lu précisément ce terme quelques lignes plus haut. Je remplacerais le second par "indication".
- "...face à ces yeux pleins de bienveillance..." Un peu plus haut, on a déjà eu l'association des yeux et de la bienveillance. Pourquoi ne pas carrément utiliser "amour" ici ?
Je trouve que tu pourrais être plus concis dans la première moitié du texte. Comme le dit Fabien, "on veut dire beaucoup de choses, mais il faut trancher."
J'ai beaucoup aimé cette phrase "Et comment se peut-il qu’il y ait finalement autant de tout et même de n’importe quoi dans l’immatérialité de mon être ? "
J'ai senti plusieurs clins d’œil envers Ipagination dans ce texte. Je me demande si les yeux plein de bienveillance ne sont pas ceux de Martine... La première fois que le mot chaman est ici utilisé, on se rappelle immanquablement le défi de l'été dernier. Ce qui est confirmé par les prénoms explicites de tes personnages ensuite. Le paysage connu est très bien. L'hippocampe amène une touche poétique vraiment essentielle à ce récit, pour mon goût.
Bravo ! ;-) Chouette début d'année !
Merci pour tes commentaires très encourageants !!! Mon fils aura 14 ans en avril mais je pense qu'il saura faire la part des choses. J'espère qu'il retournera plus tard dans le texte au fur et à mesure que ses expériences lui enseigneront de nouveaux éléments. Je ne vous remercierai jamais pour la bienveillance que vous m'avez prodigué à travers vos commentaires sur ce site. Des bises ! Et bonne année !!!
J'abonde aux mots de Léo. Ce n'est pas évident de s'exprimer sur le sujet sexuelle en direction des jeunes, et à plus forte raison de ses enfants. J'ai vécu plus de deux décennies avec des 15-22 ans. Des centaines que j'ai donc côtoyer comme enseignant et conseiller, c'est avec les 18 ans et plus que la tâche devient plus facile. La raison en est simplement la capacité de savoir enfin faire la part des choses à ces âges entre le sérieux et le ludique, le conseil et le salace !!!
Là, tu fais cela sans masque, mais sans impudeur. C'est bien dit, bien tourné, crédible et sincère. Je crois que c'est lisible par des jeunes, par ton fils, dès 18 ans, même si la "maturité" se fait de plus en plus précocement, mais de manière plus variable aussi selon les individus. En tout cas, je remarque que durant mes "absences" tu es allé loin dans ton écriture. Bravo pour cette assez spectaculaire évolution !
...m'envahit. Le mot "patience" dans ton commentaire vient à mon secours. Je termine la diabolique partie concernant Martine et j'en suis plus qu'heureux. Je cherche par quel bout commencer la suite pour surprendre, ne pas lasser, ne pas être lourd. Je t'embrasse mon cher ami, Léo ! ;-)
...m'envahit. Le mot "patience" dans ton commentaire vient à mon secours. Je termine la diabolique partie concernant Martine et j'en suis plus qu'heureux. Je cherche par quel bout commencer la suite pour surprendre, ne pas lasser, ne pas être lourd. Je t'embrasse mon cher ami, Léo ! ;-)
Je suis de nouveau jusque cette fin de semaine dans une densité de travail assez conséquente, désolé du temps passé. Pour ce qui est de la suite du précédent épisode, je trouve que c'est très réussi, et je trouve que tu exprimes très bien la force et l'intensité des désirs et fantasmes que l'on puisse avoir à ces âges là, amplifiés par la part de courage qu'il faut ensuite avoir pour sauter le pas. C'est vertigineux et c'est aussi beaucoup de pression, serais-je à la hauteur, parviendrais-je à donner tout le plaisir que l'on espère donné, contiendrais-je toute mon ardeur avec toute cette excitation ? A titre personnel je serais très gêné d'écrire sur le sujet et le partager avec mon fils, mais pour aborder la difficulté des jeunes d'aujourd'hui, je me dis que ce doit être bien plus compliqué pour eux. A commencer par l'accès à la pornographie qui est tout sauf réaliste, à commencer par les réseaux sociaux et la vitesse à laquelle peut aller des rumeurs et ragots, ou même des jugements fondés mais qui ne mériteraient pas d'arriver sur les réseaux sociaux (sex tape ou même clash et humiliations en tout genre. Une intimité est très vite baffouée et trahie sur la place publique et cela peut avoir des conséquences très graves. Je crois que, comme toute génération, c'est lorsque l'amour est vraiment très fort, que c'est cette confiance et cette saine remise à l'autre avec toute la bienveillance requise qui fera que ce sera (bien ou moins bien), le début de quelque chose d'incroyable. L'amour avant puis avec le sexe, est je pense , associé à la patience et l'attention portée à l'autre pour que ce soit le bon moment, qui fera de cette première expérience le plus beau souvenir de toute une vie. Ce n'est pas facile d'aborder cette question, et de la soumettre aux yeux (et au jugement) des autres. Tu es courageux, c'est aussi ce qui fait que tu écris très bien. A plus tard Patrice.
J'ai été très gêné par l'usage du mot garce ainsi que sa définition, peut-être parce que désormais tout ce qui s'apparente à de la "classification de la femme" est jugé comme sexiste... va savoir, en tout cas ma gêne est bien réelle. Et de l'autre côté j'ai énormément aimé ce passage "La salive du dragon de Komodo, c'est comme les mots d'amour, c'est un piège à cons. Il ne faut jamais se laisser dire "je t'aime" parce que si s'est vrai, c'est inutile et si c'est faux, c'est criminel et ça devrait être passible de peines d'emprisonnement." mais aussi celui-ci "Toutefois, derrière, en bas à gauche, dans votre petite cervelle au ralenti, une chignole percera lentement un trou pour y enfouir l'interrogation "Pourquoi a-t-elle largué le type le plus beau, le plus grand et le plus fort qu'elle aimait ?", les images sont fortes et la métaphore animalière particulièrement percutante. A plus tard Patrice.
Bonjour Patrice, pour être très honnête, iPagination l'entreprise est en train de vivre ses dernières heures de l'année et de sa vie. La faute aux crises successives et à l'inflation galopante, on aura lutté avec courage et panache mais ça n'aura pas suffit. Nous sommes malheureusement certains que le pôle édition ne sera pas repris, tous les auteurs sont au courant et compréhensifs, je suis d'ailleurs très ému de leur gentillesse et mots réconfortants.Mais je te promets que nous faisons le maximum pour que cette plateforme d'écriture et de partage reste ouverte. Nous serons définitivement fixés d'ici une quinzaine de jours au mieux, d'ici la fin du mois de janvier au plus tard. Bien évidement nous ne perdrons pas une minute à communiquer dès que nous connaîtrons l'épilogue. Au point où nous en sommes, nous avons une part d'optimisme raisonnable non négligeable pour que cette plateforme survive. Bon courage dans l'écriture de cette suite très dure à écrire et qui me questionne beaucoup au lu de ton commentaire. Bon courage.
Bien sûr il y a une suite à ce voyage qui est le début d'une descente aux enfers qui durera presque 17 ans.
A la suite du texte que tu viens de lire et de commenter pour mon plus grand plaisir et avantage, viendra le texte sans doute le plus dur à écrire. J'y suis resté bloqué durant près d'un mois. Là, je pense avoir trouvé la perspective. Il s'agit de décrire la relation sexuelle idéale pour Maurice mon fils, il faut que ce soit suffisamment clair et didactique mais il faut que ça reste léger, gai à lire et surtout pas vulgaire.
J'espère que ce site que j'aime tant survivra assez longtemps pour que je puisse y poster petit à petit tous mes textes qui s'enchaîneront. Si ce n'était pas le cas, j'aimerais vraiment avoir les mails des trois ou quatre auteurs-lecteurs qui m'entourent ici avec tant d'intelligence.
Bise !
Merci Patrice pour ce nouveau texte d'une époque empreinte de nostalgie, dans laquelle pour avoir les choses, il fallait vraiment l'entreprendre. Tout est comme à l'accoutumée très bien écrit et surtout décrit, que ce soit l'environnement mais surtout tes sentiments et tes états d'âmes, tes apprentissages et surtout ta diplomatie pour obtenir le meilleur d'une période où outre le prix du voyage, tout semble se nourrir d'amour et d'eau fraîche. J'espère qu'il y a une suite de ce voyage.
à continuer et ça m'est précieux. C'est drôle, je viens juste de parler avec mon frère qui a lu le texte et qui était poliment encourageant. Même si je n'aime pas trop l’exubérance, la tiédeur peut m'excéder également. Merci vraiment pour trouver le temps pour nous encourager, nous soutenir et simplement être avec nous d'autant que ton temps est précieux actuellement. Encore merci et bise !
;-)
Et voici que je prends le temps, le vrai temps, avec rien d'autres en tête que les mots qui se présentent et délivrent son histoire et ses émotions. C'est une nouvelle fois un texte très appliqué avec la part belle au descriptions qui nous plongent dans un autre temps, où les approches et la notion de consentement ne se présentait pas comme aujourd'hui et je trouve que le passage suivant est vraiment très efficace pour exprimer tout le respect : "Je ne voulais pas qu'elle cède. Je ne voulais pas qu'elle se plie aux besoins biologiques d'un mâle en rut. Je ne voulais pas qu'elle me subisse. Je voulais, avec toute ma candeur, que nous entrions tous les deux dans le cénacle de notre histoire d'amour, main dans la main, confiants, lucides, à égalité et en accord." . Il y a la part belle à l'amitié aussi avec un bref et chouette passage à bec l'ami parti trop tôt. C'est comme toujours très cher Patrice, des mots qui immortalisent le souvenir, valorisent les autres, et font exister sous bien des aspects les failles et les maladresses d'humains dépassés par leurs émotions. Merci beaucoup pour cette lecture.
Je ne sais pas si le filon sur lequel je suis tombé m'amènera à du fer ou à du diamant, mais peu importe. Je regrette de ne pas avoir archivé d'une façon ou d'une autre les histoires de mon papa. J'archive les miennes pour mon fils. J'espère qu'elle intéressera d'autres personnes, mais ce n'est finalement pas essentiel. Je dis ça mais sans vos encouragements, je me serais peut-être déjà arrêté. Merci énormément !
Tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler , c'est ce que l'on nous ressasse lorsque l'on est enfant et l'on finit, souvent trop tard, à en comprendre les raisons qui mènent à de terribles conséquences. Qu'il est dur ensuite de faire oublier les mots qui n'auraient jamais dû être sortis, et plus encore les pardons qui parfois ne surviennent jamais. Merci pour ton texte, qui montre une nouvelle fois ton courage à reprendre tes textes pour les améliorer, bien écrire c'est beaucoup travailler, bravo et respect. A plus tard Patrice.
J'ai beaucoup aimé la comparaison avec le restaurateur d'art, et je me dis que tu étais un sacré beau restaurateur d'histoires, avec la même patience et avec la même application à renouer avec l'authenticité des instants, couleur après couleur, par petites touches d'un amour inconditionnel... je file lire la suite, à plus tard.
Voilà une expression que je ne connais pas. Tu veux me l'expliquer. Sinon, je comprends et je te rejoins. En général, ce qui est le mieux dit est ce qui n'est pas dit. C'est ce qui est écrit entre les lignes. ;-)