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Les yeux overseas

Les hanches de la Terre Depuis la veille, c’était l’effervescence. Des bagages, des robes en trop, et lui qui râle, qui joue les mauvais bougres, les têtes de mules – Mais non, t’as pas besoin de tout ça, pas tout ça, c’est pas indispensable, dis ? Elle empilait des jupes et des blue-jeans, des tee-shirts, des chemisiers, une douzaine au moins. Bien sûr que si, c’était indispensable. Puis elle le regardait, non, c’était vrai, elle n’avait pas besoin de tout – Alors aide moi à choisir, j’emmène quoi et j’emmène pas quoi ? Et lui, ahuri devant les vêtements étalés sur le lit, ne savait pas choisir. Peut-être valait-il mieux tout emmener. Après tout.   Bon, ce serait mieux de vérifier encore une dernière fois. Alors… Dans le petit sac de voyage, les passeports – OK, le…

Gatsby le Magnifique, de F. Scott Fitzgerald

L’un des livres de référence des années folles de 1920 dans la littérature, Gatsby le Magnifique de F. Scott Fitzgerald a été publié en 1925. Il figure à la 2e place dans la liste des 100 meilleurs romans de langue anglaise du XXe siècle établie par la Modern Library en 1998.

Introduction du chapitre 4

               Là où j’en suis de mon récit, il faut que je vous parle de deux actions, l’une ici, l’autre là-bas. Deux séquences simultanées bien que lointaines géographiquement. Deux faits qu’à tort on imaginerait mineurs et dont on ne verrait non…

Le choix

Soit dit en passant je prends je garde je laisse je lâche   Soit dit en laissant je quitte j'use j'inquiète je jette   Soit dit en prenant je presse je joins je rame je pioche   Soit dit en poussant j'avance je tombe je marche je saute …

Vingt-trois heures dix-sept

Vingt-trois heures dix sept. 23h17, c’était l’heure de l’arrivée. On était vendredi, ça tombait vraiment bien, elle arriverait juste pour le week-end. Il sortit assez tôt du bureau. Dehors, le printemps désinvolte jouait au-dessus des immeubles du Parvis de La Défense, la brise de mai soulevait doucement les jupes, ou peut-être étaient-elles très courtes, ces jupes, comme les nuits d’été. Il y avait comme une promesse de liberté dans le ciel de Paris. Il marchait sur le Parvis, parmi les autres, entre les gens, entre le parfum des femmes, entre les types aux yeux brillants de week-end, dans le reflet des nuages sur les murs de verre tout autour. La chanson de Gréco lui vint en tête tandis qu’il levait les yeux vers les étages. Mais comment s’y prendre quand on est là-haut. Un petit poisson, un petit oiseau. Et il marchait d’un pas…

L'ivresse des flots

Entre les flots bercés de murmures féeriques, Où vibre le secret d’un univers sensible, Une ivresse m’étreint d’un élan magnifique, Comme un autel baigné de lueurs indicibles.   Son élixir enivrant m’offre, à chaque instant, Un vertige …

Germinal, de Émile Zola

Comme de nombreux romans de l’époque « Germinal » d’Émile Zola a été publié en feuilleton entre 1884 et février 1885. Oeuvre majeure des Rougon-Macquart qui regroupe 20 romans d’Emile Zola, le roman a été publié dans plus d'une centaine de pays et adapté pour le cinéma et la télévision. L’édition proposée est celle de G. Charpentier, de 1885.

Les yeux clos

Un homme âgé, fatigué, peut-être alité, sait qu’une éclipse de Soleil aura lieu, sans doute la dernière à laquelle il pourra assister. Il ferme les yeux et s’imagine la vivre avec un de ses petits-enfants.   « Tu sais. On peut aller sur la colline…

Les contes d’Andersen, de Hans Christian Andersen

Hans Christian Andersen a écrit 156 contes dont nous vous proposons dans ce recueil les plus connus. Traduits et appréciés dans le monde entier, les contes d’Andersen ont été inspirés par de nombreux voyages. Hans Christian Andersen deviendra même le conteur des enfants du roi Christian IX de Danemark

Poésie grivoise : petit complement pour la fête des pères

         Ayant prévu une douche je ne mis pas d'habit pour couvrir mon corps nu seulement d'un peignoir   L’œillade au thermostat dit de l'eau du boiler pour mon corps arroser qu'elle était bien trop froide   Attendant…

Terre de souvenirs

Dès qu’un bout de la nuit touche aux lèvres du Nil Des mirages sans ombre envahissent la lune D’une onde de brillants dont l’immense fortune Semble sortir du feu qui nourrit le fournil.   Des meutes de chiens loups échappant d’un chenil Vomisse…

Les pigeons (inspiré d’une histoire vraie)

Simplement la scène réarrangée de ce qu'il s'est passé hier soir, vue depuis ma fenêtre.

La lune (retravail d'un paragraphe)

          La rue où Tania et moi marchions était silencieuse, hormis le claquement sec de ses talons sur les pavés. J’adore le son de la brosse qui coiffe les cheveux d’une femme, le son de la fermeture éclair de sa robe presqu’autant que celui de…

Flots de printemps

 De l’or coule du ciel comme un flocon de cire  Nappant de son émail la mer et son miroir  Où des lits de fougère ôtent de leur tiroir  Une bulle de miel qui sans un souffle expire.    La dentelle d’un cil au centre d’un empire  Corrompu par la…

Ronde de mots

Par un chemin de terre au fond d’un profond val Passe l’écho de voix qui creusent à la larme Des roches de granite et des bulles de charme Qui rougissent soudain des maux d’un festival.   La fourrure endeuillée en plumage hivernal Se tache d’un…

Le père Goriot, d’Honoré de Balzac

« Le Père Goriot est un roman d’Honoré de Balzac publié en quatre fois dans la Revue de Paris de décembre 1834 à février 1835. La publication rencontre un succès immédiat et deviendra une référence littéraire pour bon nombre d’étudiants à travers les siècles. La rédaction des ouvrages dont fait partie « Le père Goriot » constituent la Comédie Humaine qui s’étale entre 1829 et 1850, une oeuvre majeure dans la littérature française.

Boîte a miracles

Le long d’un fleuve en flamme où languit une abeille Des cerises en fleurs épousent le soleil Dont les racines d’or écloses du sommeil Rampent sur le satin d’une riche corbeille.   Des cascades de sucre ourlent de leur merveille Le linge d’une …

Écrire avec l’intelligence artificielle : entre fidélité et responsabilité

Charte personnelle de David Pareÿt, auteur indépendant Introduction Je m’appelle David Pareÿt. Je suis auteur indépendant et l’architecte de plusieurs voix littéraires : Juliette Darcelles, Émile Frimas, Emma Tiss et Jacques de Bétourné. J’écris p…

Les banlieues érogènes - Givenchy tax-free (2)

Il y a quelques heures, il roulait sur le Massachussetts Turnpike. Turnpike : étonnant nom qui claque comme un drapeau au vent. Avec les panneaux bleus au-dessus de la route à huit voies – New York / Buffalo exit to Interstate 95 – Montreal exit to Interstate 93 (je reviendrai à Montréal dans un grand Boeing bleu de mer… lui chuchotait Charlebois). Il y avait la radio et Neil Young, ou peut-être du blues puissant qui pulsait dans la Chevrolet. Il se demandait ce qu’il pourrait bien lui offrir. Un bracelet ? Un parfum ? Et il avait opté pour un parfum. Tax-free. Alors il s’était mis à chanter dans la voiture de location, des trucs – I’m singin’ in the rain – ou même des choses sans mots, des mélodies instantanées qui avaient l’accent chewing-gum et le son Hollywood. Entre les camions géants, « super-tankers » …

La pieuvre et le silence

  Elle ouvre le corail de ses palmes en fleurs Et presse contre l’eau des nageoires de liège Mêlant son regard noir à l’aube qui l’assiège Dans un sommeil appris aux lèvres des souffleurs.   Un rossignol fuyant quelques merles siffleurs Brise …

Les banlieues érogènes - Givenchy tax-free (1)

e L s avions décollaient. Il avait encore le temps de prendre une bière et de les regarder partir, ces avions américains, des vols intérieurs presque tous, qui s’envolaient vers Chicago, New York City, Philadelphie – Northwest, Delta, American Air…

Être ou ne pas ÊTRE

   Conférence-Spectacle : ÊTRE OU NE PAS ÊTRE (projet pour le Off du festival d'Avignon) MATERIEL : -scène au noir -flûte -régie : lumières programmables -voix off pré enregistrée -fleur artificielle : très belle avec tige « plantée » sur scène -ten…

Les banlieues érogènes - bande annonce

l Il y a lui, il y a elle et lui. Il est parfois chômeur et parfois il turbine. Elle est souvent belle. Il est dans un bar ou bien il attend dans un hall de gare. Ou encore il rêve dans un avion de retour vers Paris. Parfois il est aveugle et d’autres fois c’est elle. Ils sont sous la pluie. Il ne la voit pas, elle est trop belle. Ils sont dans les villes, le cœur dans le béton, seuls dans les aérogares. Et il dit :   « J’arriverai avec mes valises sous les yeux, au bout de la nuit longue comme un dernier soupir de kérosène. J’arriverai avec mes valises sous les yeux, et tu seras là, dans la torpeur blanche de ton sommeil fracturé, derrière la vitre à Paris-Roissy. » Et il est planté là, avec son désir en zone internationale. Et elle, elle se désespère. Elle bat la semelle comme on bat du cœur dans les bistrots solitaires. Ça se passe quelque part dans la nuit, dans les découpes des périphéries, près des grands échangeurs vides, luisants et noirs d’un chagrin qui sent l’asphalte. …