Tu m'as mis les larmes aux yeux (et contrairement à ce qu'on pourrait croire je ne suis pas du genre à pleurer facilement!)
L'émotion est très très bien dépeinte dans ce texte, les images sont fortes et parlantes. L'inquiétude, puis l'appréhension sont palpables, on se met très facilement à la place de ton personnage...
Bonsoir Allegoria, comme Vickie j’ai plongé et d’aussi belle manière que dans le dernier texte de Sam. Il y’a des mots et des formules qui ne te laissent pas tranquille, qui s’agrippent à ta conscience et à ta sensibilité comme le ferait des spectres refusant de quitter le théâtre de leur vie, de ce qui n’est plus, et ne sera plus. Ton texte est fort, une nouvelle fois, il est savamment dosé et délivré, à la force de la ponctuation dont chaque usage est mûrement réfléchi. Une belle réussite et je te remercie de le partager avec nous.
Oui, c’est juste, tous deux partisans de “la musique avant toute chose” ;) Et de l’avis subjectif d’une lectrice boulimique : l’univers poétique a besoin d’espace pour l’imaginaire ! Quant à ton interprétation : je suis touchée par ta lecture, ton écoute et ta sensibilité au diapason de “toi l’autre, et moi”. Merci aussi, beaucoup, pour ta dernière phrase : j'adhère à mille pour cent :)
Tu connais mon sourire des lectures plurielles. N’hésite pas, déforme, approprie-toi. Si tu tiens à connaître l’image qu’Allegoria a en tête ici en écrivant, descends juste un peu plus bas (commentaire de Patrice). Le paraître, et le moi - sans toujours, peut-être, savoir lequel des deux n’est pas l’autre. Question analyse : quelques indicateurs, par ex “son reflet à travers la vitre”, “l’or, et son argent”. Et le manège des pronoms. Quant à l’amour, pas vraiment passionnel : “comme on s’aimerait” récité, répété comme un mantra. Une acceptation, reconnaissance ou réconciliation :)
Toi et moi, on travaille les sonorités, il me semble. De façons très différentes mais nous tendons vers des sons. Lorsque je lis tes textes, la première fois, je ne me tords pas trop l'esprit à vouloir comprendre, j'écoute la musique et certaines impressions sémantiques apparaissent. Je relis ensuite une ou deux fois et j'interprète car en plus de leurs sons, tes textes donnent de l'espace à l'imagination. Comme je le disais plus tôt, le plus important dans ce qu'on écrit, c'est ce qu'on écrit pas.
J'évite de sortir une phrase de son contexte mais je le ferai quand même :
"sans papier bulle pour amoindrir la chute.
sans scotch pour colmater la fissure.
il piétine sur place le non-dit."
Cette phrase pour une relation entre deux personnes serait déjà profonde. Si elle est écrite pour illustrée un lien entre une personne et elle-même, elle devient inédite. Sur la finale tu parle du "non dit", pour une personne envers elle-même, on touche au sublime.
En plus pour moi qui suis un homme, cela me demande d'imaginer les contraintes du paraître des femmes et j'aime imaginer.
J'ai peut-être interprété erronément tes mots mais peu m'importe, comme jadis quand j'étais enfant (mais ne le suis-je plus ?) le monde était très beau lorsque je l'imaginais au lieu de le voir.
Salut Ally,
Ecoute, j'ai relu plusieurs fois ton texte et j'avoue avoir des difficultés cette fois à décrypter celui-ci.
Alors j'ai essayé d'en analyser certains vers:
"il perçoit la cage dans tes yeux, la fêlure, la craquelure. la nuit s'estompe
- le réveil brutalise.
sans papier bulle pour amoindrir la chute.
sans scotch pour colmater la fissure.
il piétine sur place le non-dit.
imagine nous deux,
toi l’ombre, et
moi, plus vieux
encor’
- comme on
s'aimerait."
" imagine nous deux,
traversés d’éclairs
de soleil à torrent.
imagine nous deux vieux comme on s’aimerait."
Pour moi: d'un côté un être "cassé", qui souffre, de l'autre un autre: "l'ombre" qui décèle cette fragilité, et un rêve d'amour passion entre ces deux là.
Alors qui est cette ombre?
Au début j'ai pensé à la nuit mais non puisque tu écris "la nuit s'estompe"...
Donc maintenant je me dis: peut-être une personne inconnue encore, ou alors pas totalement, dont on ne connaîtrait que les contours, un peu comme un fantôme attendu, espéré, ou qui hanterait la vie du premier personnage...
Alors, tout comme à Sam je vais te dire ceci: excuse moi Ally si jamais je déforme tes mots.
Merci malgré tout pour ce texte empli d'images fortes, notamment pour moi dans les vers que j'ai cités, et d'amour.
Merci pour ce partage
Et heureuse de te revoir ici :)
Tes commentaires me font toujours chaud au cœur. En plus tu es celle qui as lu la version "améliorée" suite à la remarque de Léo, que je remercie encore, portant sur un manque de fluidité. J'ai essayé d'y remédier en supprimant un passage qui n'amenait finalement pas grand-chose. ;-) A vite !
N.B. Et t'as vu, j'ai mis ma réponse dans la bonne case. ;-)
Ou, l’instinct de survie - “la dernière boussole des vies ravagées”. De nouveau, beaucoup de beauté dans tes mots, Sam. Des mots rendus plus denses encore avec la présence des deux personnages. Un texte poignant. Et qui fait écho. Merci :)
Je retiendrai ! Bien vu la façon dont tu isoles ces 4 phrases de l’ensemble. Humour, dérision, et sujet pas banal - ton premier saut donne la pêche. “Qu’auriez-vous fait ?” Des mots répétés, nickels pour le final. Puisqu’on cherche tous à y répondre ;) Merci Patrice, très bon moment :)
D'une certaine façon, ton texte me touche personnellement, mais d'une certaine façon, ton texte touche chacun personnellement par son thème, sans doute, mais en particulier parce qu'il laisse de l'espace pour le lecteur qui dès lors peut y trouver beaucoup de choses. Je comprends le malentendu exprimé à travers les commentaires de Léo et de Vickie. Je me suis également posé la question durant ma lecture.
En outre, le tragique ici est singulier car il est possible, chacun en pensera ce qu'il veut ou ce qu'il peut, que la suicidée ait prévenu son compagnon avant l'acte. Là encore, Sam, tu nous permets, non, tu nous incites à imaginer. Plus j'écris, plus je trouve que le plus important dans l'écrit est ce qu'on n'écrit pas. C'est ce que tu as très bien fait ici, en crescendo, sans aller jusqu'au forte. Heureusement ! ;-)
Comme toujours, un retour très touchant de ta part, qui m'encourage plus que tu ne pourrais l'imaginer..Merci infiniment pour ta présence et tes lectures attentives:)
Je suis heureuse de pouvoir lire ta perception ! Tu as parfaitement compris:) En vérité, vous avez tous les deux raisons: suite à la débâcle de son mariage et à l'accumulation d'épreuves qui lui semble désormais impossible à surmonter, Sarah choisi la radicalité dans sa fuite..Merci pour ton commentaire !
Ton texte m'a beaucoup émue Sam, je l'ai relu deux fois et la même émotion à chaque fois.
Cependant Leo je n'en n'ai pas du tout la même lecture que toi: mou j'y vois une mort choisie par l'une et la difficulté à survivre ainsi que le sentiment (injustifié bien sûr) de celle/ celui qui reste, d'où la présence de la lettre qui incite à la vie...
Le temps qu'on apprend à apprivoiser à défaut de pouvoir tuer avant qu'il ne le fasse et pour apprendre à essayer de moins souffrir....ce pays qui n'existe pas...
Je ne sais pas, moi c'est cette histoire là que je comprends
Pardon Sam si toutefois ma lecture deforme tes mots
J'ai même, je l'avoue, hésité à poster ce commentaire...
En tout cas texte très touchant qui aborde si j'ai compris correctement un thème difficile avec beaucoup d'émotion
Bonjour et merci Sam pour ce nouveau texte que j'attendais avec impatience. Les images sont fortes comme à l'accoutumée, mais elles sont plus intenses encore puisqu'elles sont incarnées par ce couple en pleine débâcle sentimentale. Cet arrache-coeur qu'est une séparation est un thème universel que chacun avec du temps de vie a forcément vécu à un moment ou à un autre. Et dans pareille situation les mots viennent souvent à manquer pour exprimer l'intensité de la douleur vécue, la descente aux enfers et la pénible remontée qui s'ensuit. C'est donc un luxe que de pouvoir compter sur tes mots. j'ai beaucoup aimé aussi l'idée d'apprivoiser le temps, et de comprendre au final que tout est une question de point de vue, que la souffrance est ancrée à la façon dont on regarde les choses, et qu'elle s'estompe et disparait de fait de la façon dont on prend du recul et de comment l'on porte un nouveau regard sur les évènements. C'est un texte intense et sage à la fois, c'est un texte vivant par dessus-tout. Merci beaucoup.
Comme d'habitude, tu enthousiasme par ton énergie positive ! Pour la fluidité ou tout autre point, si le cœur t'en dit, n'hésite surtout pas à préciser où tu pense que c'est perfectible et même à me proposer des alternatives. Perso, l'intégration de "L'idée du saut en parachute, c'est très certainement Thierry qui l'a eue. J'ai validé, double crâneur." 'a toujours paru bancale. Puisque tu as du plaisir de me lire, le plaisir est partagé.
Merci et à bientôt !
Qu’aurais-je fait ? J’ai rempilé. En tant qu’ancien para j’ai lu ton texte avec un grand enthousiasme, d’autant plus que le soucis de la description dont j’ai déjà vanté le mérite était une nouvelle fois au rendez-vous. Et comme sur d’autres textes, tu as eu cette idée lumineuse de créer un décalage, une scène de vie tellement singulière, universelle et originale, que j’ai une nouvelle fois plongé dedans avec une grande joie: merci mémé et son tricot économe ! Et puis enfin il y a de cette autodérision juste ce qu’il faut d’équilibre qui donne au lecteur quelques sourires en prime. Ces choses qui te ressemblent et qui font donc une écriture reconnaissable, assez unique, c’est ce que l’on appelle avoir du style, alors bravo. Tu travailles beaucoup, jusque dans le choix de ta ponctuation, et c’est tout à ton honneur. Tout cela est très positif. Certaines transitions ne sont pas toujours fluide et je me demande ce que cela pourrais donner sur du plus long. Mais cette base là c’est du solide, même s’il faut faire attention de ne pas s’enfermer dedans. Merci beaucoup.
D'abord bravo de t'être lancé alors que tu trouvais le défi difficile :)
Ensuite tu décris bien tes sentiments, j'ai bien aimé aussi l'anecdote du pull en laine.
Et pour répondre à ta question finale: non je n'aurais pas recommencé non plus, en fait, trouillarde que je suis je n'aurais même pas essayé.
Merci pour ce partage
C’est dingue comme on est nombreux à avoir encore en tête ces séances d’endurance. Le stade, le froid ;)
En plus d’un défi réussi, un bel extrait de littérature jeunesse ! Je note volontairement “extrait” parce que Candice et Mya pourraient aisément être les protagonistes d’un ensemble plus ample, récit voire roman. D’autre part, ton texte confirme ma préférence pour la fluidité de ta prose : on suit tes lignes, on participe aux intrigues. Bravo vickie, et merci :)
Allez, essaie: c'est tout l'intérêt de ces défis: parvenir à respecter un cadre donné tout en conservant ton écriture. Et justement si ça te paraît difficile il faut essayer ;)