A priori, le décor ne me plaisait pas, me rappelant des ambiances de séries américaines qui ne brillent pas par leur singularité mais malgré cela, j'ai lu le texte sur toute la longueur et il m'a beaucoup plu. C'est une performance car la protagoniste, à cause des consignes, devrait être détestable. Elle ne l'est pas. Ou plutôt elle l'est mais elle a, comme dans la vraie vie, des circonstances atténuantes. Bravo ! ;-)
C'est un super texte Vickie, une belle analyse de ce qu'est sûrement notre sexualité, complexe. Et si nous désirions une personne avant de désirer un genre.. Et si nous ne rentrions plus dans les cases bien pensantes.. Merci Vickie.
De nombreux dialogues émaillent votre participation, la rendant plus présente, plus crue aussi. Un grand bravo pour avoir su éviter la vulgarité. Le jeu de mot à propos du cadeau d'anniversaire, un "sautoir", est particulièrement bienvenu. La remarque : "Au moins ça te donnera une notion du couple à toi, la célibataire endurcie" trouve parfaitement sa place puisqu'elle est adressée à une femme affirmée. La même remarque aurait démoli Lisa... Se succèdent l'audace, le doute passager, le sens de la parole donnée, l'ouverture à l'inconnu(e), la découverte, l'attachement et encore ce foutu sens de la parole donnée. Rupture douloureuse, des deux côtés. Une rupture est-elle jamais simple ? Vous avez choisi ici qu'elle le serait. Pas de mouchoir ni de lamentations. Quelques coquilles résiduelles dues sans doute au sujet inhabituel, sans influence aucune sur la lecture captivante. Très chouette participation, Vickie, merci beaucoup.
C'est comme cela, Dominique, que j'ai reçu votre texte. Le droit, le privilège, l'honneur d'avoir accès à votre monologue intérieur. Vous vous racontez très bien et il serait difficile de faire la part entre la réalité et la fiction (oui, je sais, c'est un atelier d'écriture, donc censé être une fiction). Déchirement entre deux menaces : celle, réelle, reçue aux toilettes et celle, tout aussi vraisemblable quoique moins explicite, de Mounia. Et si sa douleur extrême lui faisait commettre des folies ? Entre deux tiraillements, quelle voie "choisir" ? Le départ, brutal, insensé, inhumain, vécu comme l'aboutissement d'une lâcheté qui a traîné quinze jours. À moins qu'il ne s'agisse d'un renversement des habitudes ("je n'ai pas toujours été à l'initiative de la fin de l'histoire"). Dans le cadre d'une relation dominant dominé, cette phrase sonne comme un phare salvateur : "J’étais attentif à tous ses désirs sans me coucher devant elle." Jusqu'où en effet peut-on laisser entrer le bien-être de l'autre dans sa propre vie sans mettre cette dernière en danger ? Le journal intime se referme avec amertume : je suis toujours célibataire. Chapeau pour cette participation, ça me rend toute chose... Au plaisir de lire d'autres textes.
Bonjour Vickie, je rejoins Allegoria, c’est très abouti et de très belle facture. Le temps de la description, bien menée, nous fait entrer à pieds joints dans ton histoire franche et sans fioriture. Tu ne passes pas par quatre chemins pour prendre les rênes de cet atelier. Un style direct, incisif et sans gêne qui nous embarque d’emblée et jusque la fin. Un atelier pas simple à escalader puisque l’on parle d’intime et de manipulation et toi tu te prends d’y aller par la face nord : défi consenti mais qui non seulement va à l’inattendu (la bisexualité) mais en plus tourne à l’épreuve puisque la personne choisie est introvertie et vraiment pas sous le joug de la séduction. Tu déploies la grosse artillerie dans une ambiance qui monte au fur et à mesure en température sous les regards des hommes totalement séduits, eux. C’est du beau boulot et j’ai presque regretté que la fin survienne si vite et si expéditive. Franchement bravo, et qui plus est en cinq jours. Continues ton chemin d’écriture car il vaut vraiment le coup. À plus tard Vickie.
Pour un sujet pas simple, en dehors des cadres ;) J'aime particulièrement "Un petit matin presque familier, la tête encore défoncée, le corps épuisé, presqu’une sensation de joie pure et de calme." Merci Dominique pour ce partage :)
Bonjour Léo
Tout d'abord pardon pour mon très long temps de réponse: gros passage à vide pour moi et coupure avec le reste du monde.
Bref, ça va un peu mieux aujourd'hui. Alors je tenais à te remercier pour tes mots si gentils et encourageants. A bientôt
Vickie
Bonjour, bienvenu et merci de votre participation Dominique. Afin que votre texte soit commenté par Véronique il faut que vous alliez le déposé sur la page de l'atelier, vous y verrez un bouton pour participer. Les consignes sont respectées et la narration est fluide. Vous aimez raconter les histoires et cela s'est senti à la lecture. Cela augure de bonnes lectures à venir. Quelques coquilles subsistent, probablement liées à la vitesse d'exécution du texte, publié en à peine 48H00. J'ai hâte de découvrir d'autres textes de vous. Encore merci, à plus tard.
C’est fort, j’aime ce clair-obscur où se mêle caresse et destruction, cette ambivalence humaine qui la caractérise tant. Tu crée des images qui bousculent et déstabilisent. C’est une poésie concernée, vivante, qui murmure et hurle sa force et sa raison d’être. À chaque fois je lis, pars, reviens, relis, souris, hoche la tête, parfois repars pour revenir et rassembler mes mots éparpillés façon puzzle par le blast de tes images qui se peignent pile dans tes pinceaux.
C'est beau ce que tu nous racontes là, honnête et sincère. Ça touche en plein cœur. Tes mots rendent bien visible et bien moins frêle cette jolie fillette aux boucles blondes. Merci pour ton partage :)
Lorsque j'étais plus jeune et que j'entamais ma modeste activité d'écriture, j'avais comme beaucoup des rêves de grandeurs, signé dans une grande maison d'éditions, je me voyais déjà arrivé. Avec le temps et les rencontres, j'ai bien compris que ce qui comptait réellement était l'acte d'écrire. Écrire parce qu'il s'agissait d'une manière vitale d'exister. Je terminerai par les conseils que m'a donné le grand et pourtant si humble Hervé Le Corre: écris toujours pour toi avant tout. Reste sincère, ne force pas les mots, car n'oublie jamais que bien écrire ce n'est pas écrire bien.
Merci beaucoup Vickie de ce partage des plus personnel et de cette manière toujours pleine d'imagination de te révéler. Ta force est la nostalgie et aussi cette grande sensibilité que tu places dans tes textes. De plus tu abordes ici quelque chose qui me touche particulièrement: le statut de l'écrivain et la reconnaissance. Les vraies questions seraient: quand devient-on réellement écrivain? Accède-t-on au statut d'écrivain par la consécration?
Bonjour Vickie et merci pour cette participation sensible et très émouvante. ce « Et moi ? Tu t’en rappelles ? » m'a particulièrement ému. Car tout est là dans le souvenir, dans ce à quoi nous avons cru et idéalisé avec parfois quelques déceptions. Mais comme ton texte le rappelle il ne faut pas abandonner et toujours persévérer. Ici nous avons plaisir à te lire et le plus important c'est que tu prennes plaisir à écrire, et de cela j'en suis à peu près sûr et certain. Tu ne renonces à aucun défi et ton imagination m'a surpris à plusieurs reprises, et j'ai souri à chaque fois, car c'est un immense cadeau que de surprendre un lecteur. Alors merci, cette fillette peut-être déjà très fière de cette femme rencontrée sur un banc. À plus tard Vickie.
Des commentaires qui ouvrent la fenêtre à bien des cogitations, et j’adore ça :) Beaucoup de thèmes abordés en quelques lignes. La citation de Michel Sufran d’abord. Et puis les notions d’univers manichéen, de société aseptisée. L’image d’une humanité qui se fourvoie/se perd/court à sa perte. La nécessité d’un équilibre. De se penser/penser les autres/penser le monde. Une réflexion sur notre nature même. Un discours nietzschéen peut-être - ou pas : «L'homme a besoin de ce qu'il y a de pire en lui s'il veut parvenir à ce qu'il a de meilleur» ? Voilà des pistes de disputes vraiment sympas ! Et pour clore ces mots en un sourire : les péchés originels - d’Evagre, et Cassien - étaient 8 ;-) Une belle soirée à toi cher Fabien
Car ignorer la violence de l'homme, l'envers de sa nature, revient à renier ce que nous sommes. Je crois en l'équilibre pour ma part, car n'oublions pas que la notion de bien n'existe que parce qu'elle peut s'opposer au mal. L'équilibre est à la base de tout. Penser à soi est une bonne chose. Ne penser qu'à soi est une absurdité.
L'homme s'est fourvoyé, perdu. Il a oublié l'essentiel, qu'il faisait partie d'un tout. Et que sans ce tout, il était lui-même incomplet, inutile. Le 7 comme chiffre inspirant. Mais n'oublions pas l'envers du décors.. Les 7 pêchés capitaux, etc. L'univers est devenu terriblement manichéen. On a voulu une société aseptisée, propre comme un drap. Et on a couru à notre perte.
Un grand merci chère Allegoria pour cette contribution de qualité et fort méditative. Le chiffre 7, quel beau symbole de réflexion.
"Nous sommes des bâtisseurs de ruines" écrivait L'écrivain Michel Sufran. Je crois que l'homme a oublié cela, que rien ne durait, que rien n'appartenait à personne. Des dépositaires, des récipiendaires, voici ce que nous sommes
L’utopie fait sourire : on la définit souvent comme irréalisable - du rêve en barquette. Le 21e ouvre la voie à la pensée utopienne (et non utopique) - changement tout relatif mais qui commence à faire son chemin : elle s’attache à dégager le possible, plutôt qu’à explorer l’impossible. S’il s’effectue un glissement dans la terminologie, c’est bien qu’une évolution des mentalités pointe le bout de son nez ;)