Désolée pour les deux fautes de frappe qui ont été générées lorsque j’ai sauvegardé le texte. Le modificateur ne permets pas la modification de instinctif (ive) et de travaillelais ??? ( travaillais bien sûr)
En fait je prends un peu de temps pour cogiter avant et une fois le genre choisi et le sujet je me lance. Je suis assez instinctive en écriture. cela ne me gêne pas de te répondre , non je n’ai pas connu de genre de patient car je ne travaillais plus comme infirmière de bloc en 2020. J’aime bien investir les personnages… j’en profite pour te féliciter pour tes chroniques littéraires qui sont très claires, pleines d’humour et donnent envie de lire le bouquin . Bravo !
Mieux sans le synopsis in fine parce que tu parlais de "charge". Je réponds sur le "programme". Tu décris cette rage comme parcours, moi je vois un mouvement dans ton poème qui s'étend en englobant groupes sur groupes en ondes concentriques, j'ai l'image d'un séisme du point d'origine vers la destination globale (apocalypse) et l'épilogue sur "le crépuscule d'une idole" dont il aurait été sympa qu'elle existe mais pas de bol voilà, il est mort. Pauvre Efrit, à la fin on a envie de le consoler. Par ailleurs, qu'ils réagissent, ils savent faire, qu'ils osent penser par eux-mêmes... bah... Allez, j'arrête de t'embêter. J'espère que tu trouveras les bons arguments pour une préface. Je te souhaite le meilleur. À plus tard Enki.
PS : pour le préfacier, c'est intéressant ; je vais y réfléchir ; peut-être Georges A. Bertrand, que j'ai rencontré hier, mais je doute qu'il accepte : )
Je serais complètement con de te reprocher une critique légitime et prévisible du propos du texte, surtout quand tu y consacres autant d'intelligence et de temps.
J'ai ajouté le lexique.
Je pourrais ergoter en disant que l'Islam n'est pas une religion comme les autres et argumenter des heures, mais certains sites font ça très bien (https://www.thereligionofpeace.com/index.aspx) et ce n'est pas mon propos, car en fait, j'ai construit mon poème dans un mouvement qui n'est pas, je crois, réductible à une critique de l'Islam. La colère de l'Efrit s'étend démesurément, englobant les fanatiques, puis les musulmans, puis les croyants, puis les non-croyants ne menant pas le même combat que lui... et dans cette rage, il se retrouve logiquement seul, prostré, ayant révélé ses propres dispositions à la croyance, au fanatisme, jusqu'à être "tout comme le prophète". C'est le parcours d'une rage plutôt qu'un plaidoyer.
Au demeurant, je ne suis pas idiot : je vais très loin dans la critique de cette religion, dans le blasphème, comme certains poètes oubliés du XVIIIème siècle quand ils critiquaient le christianisme, ces libres penseurs outranciers et provocateurs ; et je le fais, parce que je veux donner du courage aux gens qui n'osent plus esquisser des critiques, y compris modérées, qui n'osent plus savoir, comme aurait dit Kant. Je veux éclater la fenêtre d'Overton à la masse. Et peut-être qu'en lisant ce texte, les gens penseront mal, feront des contresens et de mauvais usages... mais je sais qu'ils penseront, réagiront. Il me suffit de lire vos commentaires, pour savoir que c'est un texte qui ne laisse pas indifférent, et c'est déjà pas mal.
Tout en délicatesse et je trouve que les sens sont à l’honneur et rivalisent d’atours pour se sublimer… jusqu’à ce que tout bascule en une fin tragique. C’est pétri d’humanité tant les éléments nous livrent une partition semblable à bien de nos désillusions qui n’ont tenu qu’à un fil. Poésie en équilibre, défiant la chute de l’emporter à tout jamais. Inspirant, merci Francis.
Pardon, j'ignorais l'usage d'un synopsis pour ton envoi à un éditeur. Je concorde pour le texte et le lecteur qui doivent se débrouiller seuls. Cependant, un solide appareil critique me semble nécessaire pour qu'un pareil texte soit accessible "bien reçu"= bien compris car il le mérite compte tenu de sa qualité poétique. Autrement, les lecteurs n'auront accès qu'à ta poésie ou alors tu parleras d'obscurantisme mais cet euphémisme ne rend pas compte du sens de ta "geste" car on parle bien de violence et la violence est dans le Livre comme le vers dans le fruit et là où je veux en venir c'est que cette violence se trouve bien dans les trois livres et non pas dans un seul.
Ici, je vais faire une objection et j'espère que tu ne m'en voudras pas: si l'on s'attelle à l'étude attentive des textes des trois religions du Livre, on se confronte à de la violence dans l'A.Testament et pas seulement dans les sourates. Il faut savoir ce que l'on fait de cette "violence" dans ces textes plutôt que de fermer les yeux dessus. À mon avis, tu as raison, il faut donc s'emparer du sujet de la "violence" et "sauver le phénomène". O.K c'est exigeant. Mais si cette violence est présente dans les trois corpus, pas dans un seul, pourquoi charger une religion seulement? Parce que ce monde vit une période de guerre de religion? Des trois religions du Livre, tu charges la plus jeune des trois qui s'agite dans ses langes. Déjà, il faut savoir de quelle branche de l'Is. tu parles, il faut que tes lecteurs comprennent ces variations. Pas gagné. Rien que sur les termes: si tu dis à un rifain qu'il est "arabe", il te dira, ça ne va pas, moi je ne viens pas du Machreck! Beaucoup se plaignent de "religiosité importée", "d'entrisme" et tu retrouves ces stratégies d'influences auprès des fidèles bien décrites dans le poème de Ronsard "Discours des Misères de ce temps". À cette époque de Ronsard, les mots arrivent vite. Ces textes inactuels me semblent d'une actualité brûlante par rapport au tien. D'autre part, même chez les protestants, considère la condamnation de Servet par Calvin qui ressemble à une fatwa. "Déclaration pour maintenir la vraie foi, qui légitime la mise à mort des hérétiques". Le texte est effrayant, le supplice de Servet l'est tout autant. Déjà, chez les protestants certains refusaient ce "virage" mais craignaient de finir comme Servet, terreur, auto-censure, on y est. Ainsi, Castellion publie d'abord anonymement une réponse à Calvin. Elle demeure celle que n'importe quel croyant des trois religions du Livre peut faire à propos de sa foi actuellement: "Tuer un homme ce n’est pas défendre une doctrine, c’est juste tuer un homme". Argument toujours d'actu aujourd'hui, les questions phi. restent les mêmes. En bref, si tu charges l'Isl. tu charges un concept. Avec quoi remplis-tu ce concept? Avec quoi tes lecteurs rempliront-ils ce concept? À la Houellebecq? Pour moi, le monde arabo-musulman vit actuellemet ce que le monde chrétien a vécu il y a quelques siècles.
En bref, si les seuls qui se collent à la lecture des textes religieux sont une poignée de théologiens et une bande de *** influençables qui lisent un texte au ras de la phrase, tu risques d'avoir des lecteurs "non désirés" ou alors d'écrire une somme poétique. Pense au travail de Kant avec sa CDLRpure. Il finit par écrire "Prolégomènes" car personne n'a fait de recension de son texte! Ce serait dommage, non? Le lexique me semble nécessaire, l'appareil critique doit être solide pour éviter les contresens de lecture. De plus, écrire à l'ombre d'un préfacier garantirait à mon avis une meilleure réception. À bientôt. Si tu veux m'envoyer en M.P c'est possible. Moi je suis à découvert, ni tête ni parole voilée. Donc je me tais ici.
Il n'y a pas d'avertissement au lecteur, j'avais mis sous mon texte le synopsis utilisé dans mes démarches de recherche d'éditeur. Mais en général, je crois que le texte doit se débrouiller tout seul ; et le lecteur aussi. Par contre, je pensais accompagner le poème d'un lexique ; je peux le poster si vous voulez.
Je comprends ce que tu dis. Il y a des options non conciliables, et c'est dur, car on est tous attachés à la paix, à l'exception de quelques tarés ; on se retranche autant qu'on peux pour éviter le conflit (en France, Tribalat a pas mal bossé là-dessus), mais il y a des points de ruptures, des moments personnels et collectifs où l'évitement n'est plus possible.
Il y aura toujours une place pour la guirlande de l'Iran sur mon arbre de Noël. Passe une bonne journée Myriam ; n'hésitez pas à me dire s'il y a des passages de ce textes qui vous dérangent ; je l'ai écris le mois dernier, il y a sûrement des choses à revoir.
Elle court bien en plus la plume et vite aussi. Quelle chance! C'est le texte sur la gourmandise qui a coûté le plus de mon côté. Curiosité mais tu n'es pas obligée de répondre évidemment, avais-tu un patient en tête peut-être en as-tu croisés aussi ? Parfois ce sont les mots pour exprimer les odeurs et les textures qui ne permettent plus de les identifier. J'avoue que je trouve le vocabulaire restreint en matière de goût et saveur si on compare au choix dont nous disposons avec celui de la vue, c'est difficile d'écrire la gourmandise...
Au quotidien, je vis tranquillement en France mais je bascule vers ailleurs dès que je passe la douane et ça me pèse même à distance. J'écrase pour la paix des familles, je tiens une semaine et je rentre. La situation est radicale qu'on le veuille ou non. Il y a un choix à faire, des options non conciliables qui engagent personnellement et donc des ruptures douloureuses.
Tu veux vraiment garder ton avertissement au lecteur?
Khayyam:
Que les Mystères soient mystères aux esprits vils
Et les Secrets, secret pour les fous puérils.
Pèse tes actions, prends garde aux yeux des autres,
Et cache tes espoirs aux hommes trop subtils.
À bientôt!
Très joliment mené pour aboutir à l’orgueil à son paroxysme. De pénibles en pénibles on assiste à un lâcher prise de tous les protagonistes d’une férocité rare. Entre calculs stratégiques, peaux de bananes, insultes déguisées, perversités narcissiques, on assiste à un feu d’artifice final qui colore le ciel enfumés des péchés capiteux avant de devenir capitaux. Et puis j’ai découvert cette locution latine « delenda est », très appropriée. Bravo Myriam.
Je crois que tu es immunisé parce que c'est une belle histoire de camaraderie entre Sal Paradise et Dean Moriarty. C'est seulement que "beaufitul sharp chick " ça claque pour la femme de Dean c'est sonore mais si c'est le seul rôle qu'on me laisse dans ce cadre, je taille la route. Même chose avec Les Trois Mousquetaires que j'ai relu récemment entre le destin de Milady et de Constance Bonacieux, c'est pas génial. Alors que la Reine du Sud de Reverte me plait parce que c'est comme une héroïne de Dumas mais en fille.
Pour Averroès, Myriam, je ne l'oublie pas. Voilà un autre extrait : "Emportés par l’ichor des sourates* violentes, / Comme les feuilles que les trombes de pluie jettent à l’égout, / Vous ne connaîtrez plus les vérités patientes / Qu’aimait Averroès, le savant de Cordoue"
Ca fait quatre ans que je travaille le sujet ; et jusqu'à l'édition, je travaillerai dur. Vos retours sont très encourageants, surtout les tiens Myriam ; je sais que nous pourrions parler des heures de ce virage réactionnaire, et fascisant dont tu parles, qui triomphe de la Nahda, des nationalismes arabes socialisants, et des révoltes progressistes de la jeunesse... Courage pour le quotidien ; comme le disait Abdennour Bidar, les prochains Voltaire français seront des arabes, et quand je vois le travail de Majid Oukacha, je veux croire qu'il a raison.
Concernant ma sécurité, mon adresse est fausse ; et je me prépare à assurer ma propre sécurité, comme Charb ; de toute façon, je suis prêt à mourir, même si je préfèrerais que ce soit de mort lente, comme dirait Brassens - vivre, c'est merveilleux, non ? -.
Concernant le texte : l'Efrit est un personnage ; et si je revendique le droit à la colère, à la tristesse et à la haine, je n'ai personnellement pas envie de m'en empoisonner ; quand à la radicalité du propos, il découle autant de mes convictions que d'impératifs stylistiques propres à la situation narrative.
Mais bref. Vous savez quoi ? On va poster le texte en entier, même s'il est un peu limite au niveau des CGU. A bientôt !
Vous me faites rougir ; mais merci de vos retours. Je vais prochainement produire une version livre audio de mes recueils ; quand ce sera au point, je mettrai un lien sur le site Le Peuple des Mots.
L'image du Cosaque Zaporogue me vient d'abord d'Apollinaire (Réponse des cosaques Zaporogues) et du beau tableau d'Ilia Répine "Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan Mahmoud IV de Turquie" ; le reste de l'inspiration est plutôt personnel, et bien sûr, il y a du travail, mais je peux encore progresser.
Honnêtement, sans le paratexte, j'aurais perdu une partie du sens et donc du texte. Ce qui me gêne c'est de savoir de quoi on parle. Cet extrait, il peut aussi renvoyer à des filles qui sont mortes en pleine rue dans les années 90 à Alger, au gars liquidé pour avoir cherché un tire-bouchon dans son immeuble, aux attaques aux couteaux contre les filles en bikini qui se font slutshamer sur fcb, au gars tabassé presque à mort par une milice de la vertu contre le vice qui revient éméché d'un mariage, aux déjeûneurs qui organisent des casse-croûte géant et sur lesquels une menace plane toujours. Pour ma part, le fait de devoir sortir sans signe distinctif où d'avoir à se planquer dans certains lieux, se changer dans un taxi pour passer d'un quartier à l'autre est une réalité quotidienne dans d'autres pays que la France. Mettre une capuche ou n'importe quoi c'est me mettre une cape d'invisibilité qui évite de me faire cracher dessus pour une robe au mollet ou d'avoir un signe de lame flippant quand je fais mon jog. Oui je fais ça quand je change de pays et mes proches insistent. True story. De plus, s'il y a plus de visibilité sur ton texte, le paratexte me semble dangereux à exposer pour toi Enki. Vraiment.
Je m’aperçois que tu as une palette de lecture très éclectique et c’est formidable, cela explique ta facilité de surfer sur les genres, et surtout ta pertinence d’analyse dans les retours que tu fais aux autres. Merci d’être avec nous et de tous tes partages qui sont de véritables cadeaux. À plus tard Myriam.
Je me suis toujours dit que je lirai du Kerouac et ta chronique ravive cette promesse. J’avais en tête forcément la référence « Sur la route » mais je dois dire que ce vagabond m’encourage à préparer mon baluchon pour faire un bout de chemin à ses côtés bien que l’image de la femme semble être déplorable et que cela risque de ternir le plaisir de cette lecture. Hop, c’est dans ma pile à lire.
Je découvre « lactescence » et m’émerveillerait toujours de tous ces mots qui savent tout représenter. Le langage est un prodige et je t’en remercie d’en assurer avec autant de générosité la promotion. Ton poème joue subtilement avec les oppositions avec une fin déstabilisante, comme si ce cri appelait au réveil de la conscience.
Ton poème est riche et mystérieux et semble capable de distendre les vers qui repoussent les frontières de l’imaginaire, en un nouveau territoire, entre le tangible et l’intangible. Il y a un ailleurs et tes images fortes et efficaces sont autant de fenêtres qui permettent de s’y rendre et d’errer, encore et encore comme le feraient les fantômes. Merci Francis.
J’aime bien tes billets d’humeur qui sont authentiques et sans fioriture. Et puis te dire aussi qu’en bon français je me délecte à chaque fois de prononcer « bourgmestre », c’est un mot incroyable :-)
Soufflé comme les autres par la violence de votre texte qui m’a immédiatement fait pensé à Nice. Ce que la folie enlève aux vivants est inqualifiable et justement très difficile à écrire et a porter, et vous le faites admirablement bien. La seule chose qui me peine c’est que ce soit l’Islam qui soit visé au lieu des obscurantistes qui trahissent le sens des écritures et de la religion.
Formidable récit que je recommande à la sélection. Je découvre grâce à vous ce qu’est un cosaque zaporogue et j’ai plongé sans plus m’arrêter dans ce drame écrit avec beaucoup de justesse. Et plus on navigue entre les rochers plus on prend la mesure du danger et de ses conséquences. Et la toute fin est vraiment magistrale. Merci Enki.
Merci beaucoup Léo ! C’est fou ce que la plume court toute seule… en commençant je savais juste qu’il aurait perdu le goût et vivrait sa gourmandise à travers les autres.
Bonsoir Myriam, Agathe en tant qu’auteure et amie de plume historique, dispose de toutes les fonctionnalités débloquées, et peut effectivement rattacher ses livres à ses textes. Les liens dans les bios ça fait moche et ça n’encourage vraiment pas les gens à cliquer.
Bonsoir et merci Agathe pour cette nouvelle participation qui te rapproche de ce beau défi à relever que de couvrir tous les péchés capitaux. J’ai été totalement surpris de commencer ce texte par le Covid et ta façon de t’appuyer sur ce drame collectif et individuels pour revenir à la gourmandise, à la vie et jusque l’amour est vraiment bien pensé. Il y a tout ce qui inflige et avec de l’audace, tout ce qui émancipe. Un beau message d’espoir.
Il y a les milles et une nuit et avec elle toutes les intrigues qui parfois finissent bien mal. Si la poésie libère du joug du laid, les mots peuvent, de façon implacables sceller à jamais des destins maudits. C’est que j’aime par dessus tout dans ta poésie, cette capacité à ériger deux forces titanesques qui se font face jusqu’au chaos final. Merci Francis.