Salut Enki! Grand merci pour ces précisions. Wiki ne me dirait pas pourquoi quand je te lis, une dédicace de trois mots cache une grande déférence vis-à-vis d'un auteur illustre mais confidentiel pour beaucoup. L'extrait ne dit que peu de choses de l'imaginaire que tu développes en miroir du sien en revanche ton commentaire dit beaucoup. Bravo à toi mais pitié ne surestime pas ton lecteur. Je n'ai rien à prouver ici donc je n'ai pas peur de passer pour une cruche: sans le contexte, sans l'horizon d'attente que l'on ne partage pas forcément avec toi, on peut juste te dire si ça sonne juste ou si ça plaît, au-delà, je doute de pouvoir être aidante. Merci pour le développement que tu apportes: le titre, l'explication et les vers. Tu communiques très bien ton admiration pour l'original et tu donnes envie de le lire. Enfin, je crois que tu devrais tenir ta promesse parce qu'au regard de l'original ton pastiche est parfait. J'espère vraiment que tu rencontreras la personne qui trouvera comment rendre cette pépite accessible à un lecteur lambda (la personne qui te lira entre deux corvées ou dans les transports en commun) parce que c'est sur le temps qu'il nous reste qu'on lit finalement. À bientôt de te lire :-)
Trop bien Enki, merci pour ce partage, notre ami Gilbert Mervilus présent sur ce site appréciera de croiser ici la route d’un de ses compatriotes et engagé qui plus est. Ce complément confirme que tu écris comme je l’ai dit ce soir à Sophiak, avec une plume trempée dans l’encrier de l’authenticité et du cœur, c’est génial. Et comme tu travailles encore et encore, j’ose même pas imaginer où te portera ton écriture. À plus tard,
C’est dingue comment en toute simplicité, en texte brut, informationnel, tu parviens à capter toute l’attention et à balancer du lourd. L’écriture paraît simple, mais obtenir ce résultat n’est possible qu’en plongeant la plume dans l’encrier du cœur. La prochaine étape de ce site après son développement des fonctionnalités sera de nouer des partenariats pour mettre les mots au service de causes comme celle du cancer qui a emporté trop d’amis ou de famille (les amis remarque c’est aussi la famille). À plus tard et encore merci pour ton partage.
Wiki : "René Depestre est un poète, romancier et essayiste né le 29 août 1926 à Jacmel en Haïti.
Il publie en 1945 son premier recueil de poèmes, Étincelles. Activiste politique, il doit quitter Haïti après l'arrivée au pouvoir d'un régime militaire. Il s'installe à Paris et y suit des cours à la Sorbonne. Il rejoint Cuba en 1959 et soutient le nouveau régime de Fidel Castro, puis déçu par l'orientation de la révolution notamment après l’affaire du poète cubain Heberto Padilla en 1971, René Depestre décide de quitter l’île en 1978. Dans les années 1980, il s'installe à Lézignan-Corbières. Son roman Hadriana dans tous mes rêves reçoit le Prix Renaudot en 1988."
Le texte que je pastiche est le texte "Minerai Noir", qui commence ainsi - c'est une traduction - : Quand la sueur de l'Indien se trouva brusquement tarie par le soleil / Quand la frénésie de l'or draina au marché la dernière goutte de sang indien / De sorte qu'il ne resta plus un seul Indien aux alentours des mines d'or
On se tourna vers le fleuve musculaire de l'Afrique / Pour assurer la relève du désespoir / Alors commença la ruée vers l'inépuisable / Trésorerie de la chair noire / Alors commença la bousculade échevelée / Vers le rayonnant midi du corps noir"
C'est un très beau texte sur la traite transatlantique ; il participe d'une certaine manière au mouvement de la négritude ; mon texte, de son côté, développe aussi un imaginaire racial - qui s'est redéveloppé en France, plutôt à gauche, depuis les années 70, alors qu'avant, il été plutôt développé à droite, chez Gobineau et consort - mais en prenant le contrepied du discours du "privilégié blanc" qui oblitère toute l'histoire populaire de l'Europe - oui je commente quelque chose d'évident, désolé ^^-.
Plaisir de te commenter et de retrouver de la sensibilité alliée à l’authenticité qui sont de bons ingrédients de base pour n’importe quels textes. Mais celui-ci est encore plus particulier car il raconte une histoire qui dégringole comme la mise en page. L’aspect télégraphique confine à toutes les urgences qui se sont succédées. Et comme les plus épiques dégringolades, il y a des fins à la hauteur du défi relevé, remettre de l’humanité au cœur de ce qu’il nous reste et de ce que l’on peut partager. Merci du partage.
Bonsoir Salima, c’est chouette, on y rentre facilement et pour notre plus grand plaisir dans ta boîte à musique et de la musicalité il y en a également dans tes lignes. C’est chantant et rebondissant. Et puis surtout il y a cette magnifique histoire d’amour qui unit les êtres non pas sur leurs conditions mais sur les liens qu’ils tissent, sur la bienveillance qu’ils s’apportent, sur le respect de l’autre, sur les regards, sur l’amour qui naît d’une reconnaissance et gratitude mutuelle. Un texte coup de cœur que je recommande à la sélection.
Quelle joie de te retrouver, et une infinie émotion à te lire sur ces souvenirs qui te lient à Gisèle et qui montre bien, quelle belle personne et auteure c’était. Merci et encore merci, les larmes aux yeux.
Merci beaucoup Sophiak pour ta lecture et ton commentaire. La suite et ce qui précède se trouve notamment dans "Ambre gris". C'est l'histoire d'un jeune homme déçu par un premier amour adolescent qui va ensuite sombrer dans l'amour des toxiques avant de finalement, à 36 ans, rencontrer celle qui en fera le président des États-Unis ou tout comme. ;-) De nombreux extraits se trouvent sur ce site. Et puis Léo a chroniqué l'ensemble publié. ;-)
Un SDF londonien un jour fût interviewé. Il répondit par une chanson... absolument hypnotique. Un musicien entendit l'enregistrement de sa voix, de sa performance faite dans la rue, entre deux caisses en carton. Après l'avoir diffusée dans une cafétéria, il constata que, contrairement à d'habitude, les dîneurs étaient silencieux, aspirés par la voix du pauvre homme. Le musicien monta l'enregistrement et l'accompagna d'un orchestre à cordes. Une pièce de musique majeure selon moi mais lorsqu'on essaya de retrouvé le sans abri, il était décéde. https://www.youtube.com/watch?v=TfT3njX2FLU&t=401s&ab_channel=PsapphaEnsemble
Un peu comme pour le texte précédent, je trouve l'idée générale (Incapacité à la sérénité) excellente et universelle. Certaines sous-idées sont tout aussi attirantes (Cancer provoqué par un mal être).
Mais ici aussi, il y a, toujours selon moi, des mots inappropriés. Là où j'en suis de l'écriture, je pense qu'il faut éviter d'expliquer, il faut juste raconter.
Pourquoi une virgule après "bloqué" ? Et pourquoi faire cette phrase dans une forme impersonnelle ?
Bravo pour ce texte plein d'intensité ! C'est l'essentiel qui pourrait être sublimé avec une forme - j'ose le mot - plus honnête, qui sente toi, une forme sans emprunt. ;-)
Ce texte m'en a rappelé un autre où une jeune femme devait se battre avec l'administration française pour récupérer son prénom originel.
A priori, je ne suis pas fan des textes coupés, déstructurés, énigmatiques, mais ici, l'intensité m'a permis de ne pas en être gêné.
Il y a quelques petits mots qui m'ont ennuyé et quelques rimes aussi. "Des tumeurs internes" me semble être un pléonasme qui, en plus, atténue la force de l'idée. "Se faire naturaliser français" casse quelque chose. Les rimes, "Paris" et "Etats-Unis" créent une rime malheureuse car la rime est légère. Si elle est grave, elle est démodée, obsolète.
Belle idée, bien énoncée.
N.B. Nous faisons juste connaissance. Je donne mon avis. Il n'engage que moi qui ne suis pas célèbre, ni n'ai davantage un parcours académique qui me donnerait les compétences de la critique. Je donne juste mon avis sincère honnête dicté par ma sensibilité. ;-)
Mais qui est René Depestre? ^
La répétition "indien"/ "indienne" ne me choque pas peut-être parce que je n'ai aucun sens du rythme.
Ce serait absurde d'utiliser une expression coloniale comme "faire suer le burnous" s'il s'agit d'indiens. Si vraiment, c'est gênant et que tu souhaites encore modifier ton texte, à part "sueur indienne", il reste à "exploiter" les noms de nationalité en -ienne de l'Amérique du Sud en deux syllabes... (si je ne me retrouve pas encore à rebours). Là, je trouve seulement "chilienne"... À plus tard. :-)
Bravo! J'ai imaginé le visage de l'homme que tu décrivais donc ça doit être parlant. En te lisant, j'ai revu un vieillard aveugle qui souriait et qui avait disparu du jour au lendemain devant une mosk mais pas une boîte de jazz. Est-ce le même endroit que tu décrivais avec cette fille qui partait danser dans un autre texte?
Encore un texte qui retourne le coeur.
En quelques lignes, il y a tout, les paroles génocidaires que l'on connaît par coeur parce qu'on les a entendues et la mémoire qui se transmet avec le trauma, le point de départ qui peut être Smyrne mais qui pourrait être ailleurs. On pourrait vouloir retourner à là-bas aussi pour comprendre, effectuer ce grand retour pour se retrouver en quête de proches qui vivent en pointillés dans notre mémoire. Je suis sensible à la question du nom aussi, le symbole des origines qui nous perd ou permet de nous reconnaître entre ceux qui ont "réchappé". Pourquoi nous et pas eux? À la lecture, c'est aussi douloureux pour moi que "Pedigree" de Modiano" et pour l'aspect "courir", "vite", je retrouve cette volonté de sauver sa peau que l'on trouve dans les livres de Reverte. Le pire dans le genre d'histoire, quand on part pour comprendre, c'est de croiser les fils des "anciens amis". Généralement, l'histoire officielle laisse un grand blanc aux descendants. Parfois, on se dit qu'il y a des cadavres dans le placard à l'échelle de pays entiers. En visitant certaines villes dont la mémoire est à demi effacée comme celle de Lviv, on ressent un par ailleurs un p** malaise. Bref, tout ça pour dire qu'il est superbe ce texte et drôlement émouvant.
Waouch! Ça décoiffe ce texte, ça engage le lecteur vers une belle réflexion. Une personne qui voit la vie "rouge" peut-être littéralement enragée mais je trouve que notre plus grand malheur demeure de ne pas distinguer entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous . De nombreux coeurs généreux tombent dans la colère quand ils veulent l'impossible par exemple que les choses n'aient pas eu lieu ainsi mais cela dépend bien des coléreux eux-mêmes d'arrêter de se consumer et pas de notre capacité à les convaincre d'arrêter dans la voie de l'auto-destruction. Les échelles de la colère et les stratégies d'adaptation se trouvent partout aujourd'hui. Les consulte qui veut, les applique qui veut. Beaucoup d'appli se multiplient ces dernières années. En bref, il n'y a jamais eu autant de moyen de s'aider soi-même. Une fois qu'on a donné des pistes au coléreux, il doit faire son choix et il voit. S'imposer une "torture" dépend de nous aussi. Ça dit aussi notre capacité de dire "non" ou "stop". Ce spectacle de colère démonstratif n'a rien d'obligatoire tout comme la colère n'a rien d'une fatalité...
Faut-il mettre ce texte dans l'Atelier sept péchés capitaux? Belle contribution à cette réflexion sur la colère en tous cas. Merci.
Jamais je n'oublierai Gisèle. Sa sensibilité extrême et son don pour écrire. Elle m'a soutenue pour l'obtention de mon diplôme, relisant ma thèse, ses remarques pertinentes m'ont permis d'aller au bout. Elle a ôté sa vie avant de savoir ma réussite, mais au fond elle devait déjà savoir.... Son aide ultime était un au revoir. Merci pour cet hommage si beau Léo.
Je viens de l'achever après avoir lu ta revue. Je ne connais mal la littérature américaine, ce n'est pas ma formation. J'en ai lu très peu mais ce que j'ai lu je l'ai aimé. J'apprécie Kerouac et les poèmes de Ginsberg mais j'ai une tendresse particulière vis-à-vis de Fitzgerald comme personne telle que je le devine dans The crack up après la faillite de la "plus belle fille de l'Alabama". S'il existe quelques livres permettant de connaître Harper Lee, je prends si tu en connais à me conseiller... j'aimerais mieux faire sa connaissance pour comprendre ce qu'elle écrit et pourquoi.
L'atmosphère de l'époque est si bien rendue que j'ai fini par mettre du Billie Holiday pendant que je lisais parce que les épisodes m'évoquaient ces photographies glaçantes de lynchages que l'on retrouve encore parfois dans les greniers. On passe proche de cela dans ce livre et j'ai attendu le pire pendant que je le lisais: je m'attendais à plus violent mais non. Finalement, ce procès est ce qui pouvait arriver de mieux. Le personnage d'Atticus me marque par sa force de caractère. Atticus devine bien que sa famille doit être d'autant plus irréprochable que la société entière ne les manquera pas pour leurs opinions minoritaires. Même si l'action se passe avant, dans l'esprit j'ai l'impression de voir la dignité des marcheurs pour les droits civiques de l'époque de la parution. J'ai l'impression que le sujet devait d'être d'une actualité brûlante au moment où ce livre a dû recevoir le prix Pulitzer, 61, tu dis... j'aimerais bien en savoir plus sur le contexte, ça rend curieux. À bientôt.
Merci Salima. C’est troublant car il semble plus posé et maîtrisé que les précédents. Il est construit, composé même, et les notes sensibles se servent d’avantages des mots que du cri. J’aurai mis « sans sursaut ni soubresaut », et je trouve que « poubelle » et « chipé » desservent leur phrase, et celle-ci est incomplète : « Tu ne plus vivre sans moi ». Sinon c’est du beau boulot. À plus tard, et continue car les mots se font de plus en plus justes.
Je pense que dans la partie « Gérer mes lectures » on pourrait créer une page « Aider un auteur » dans lequel serait mis les textes qui souhaitent soumettre un texte à une critique constructive. Et j’ai déjà en tête de développer un réel outil de correction d’un auteur à l’autre dans le texte. Qu’on penses-tu ?