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Commentaires
Textes coups de cœur Textes les plus lus Recherche
L'attitude lors de la cérémonie.
Publié le 07/07/2024
Les "sincères condoléances" sont pour ceux qui restent, les morts ne les entendent probablement pas comme tu dis en revanche écrire pour quelqu'un outre-tombe reste tout à fait possible... dans ce cas, rien ne t'oblige à faire calibré, si?
Poisse et poison
Publié le 06/07/2024
Il y a ce qui encombre, accroche et retarde, de toute évidence l’inéluctable comme pourrait l’être l’angoisse d’un comédien devant se produire sur scène. Un paravent qui travestit et déguise, brode un costume sur mesure pour faire vivre et dépasser tous les drames. Il est question d’ombres et de lumières, de tristesses qui semblent inconsolables, déjouées juste ce qu’il faut par un imperceptible espoir. La poésie est aussi la scène du théâtre de nos émotions… merci pour toutes ces belles représentations qui nous émeuvent.
Te Deum Laudamus
Publié le 06/07/2024
C’est étrange l’impact de ta poésie sur mon imaginaire, je réussis quasi immanquablement à me téléporter en des lieux et des émotions nouvelles à chaque fois. À l’évocation du manteau et de l’horloge je me suis retrouvé dans un vestibule livré au temps et aux quatre-vents, dans le salon les mots et les voix qui pérorent dans un drame à huis-clôt avant que les larmes laissent place au plaisir qui souffle tout ce décorum : le temps d’un poème, tout à vécu et tout s’est envolé… merci pour ces belles illusions.
Hommage
Publié le 06/07/2024
C’est tout le paradoxe de la poésie à mes yeux, tout l’éphémère qui par sa beauté devient éternel. Rien ne meurt jamais avec la poésie, et tu es de ces cultivateurs patients très cher Francis Etienne, qui savent avec bienveillance mais aussi beaucoup de rigueur façonné les mots et les rendre indispensables, leur donner un pouvoir supplémentaire qui œuvre dans les âmes et les consciences de celles et ceux qui veulent bien dans leur lecture attentive, le temps de les accueillir. L’hommage est aussi le mien à ton égard, merci infiniment de ton partage.
Moulin à nuages
Publié le 06/07/2024
Tes poèmes sont toujours sources d’apprentissage grâce à l’usage de tous ces mots rares qui sont comme des bonbons sui livrent à chaque dégustation des goûts et des éclats différents. On se régale toujours et je voulais t’en remercier. J’ai beaucoup aimé ce moulin à nuages qui fabrique le grain poétique que pétrira le curieux lecteur.
Ombres d'image
Publié le 06/07/2024
C’est une belle insouciance qui virevolte dans ce poème, indifférente aux dangers et aux peurs qui nourrissent les ténèbres. Presque un monde parallèle, une dualité qui ne peut plus agir sur la destinée de l’une ou de l’autre mais qui avancent côte à côte comme le serait l’homme et son ombre.
Carthage
Publié le 06/07/2024
Du sacre du jour rougeoyant à la tombée des ténèbres qui consument tout, c’est un poème vertigineux, presque un hymne à la fragilité qui rend tant de choses incertaines, et c’est bien dans cette incertitude que se développe la sève de la vie. Merci pour ces belles émotions Francis Etienne.
Merci les merles !
Publié le 02/07/2024
Fermer une fenêtre pour en ouvrir une autre. Très belle image. On se sent bien après la lecture de ce texte. Ça fait autant de bien que des vacances vertes en zone blanche ^^^^
Tiare de cendre
Publié le 01/07/2024
Cher Léo, tu me donnes une magnifique description de l'ambiance de ce poème. Tu en as compris tout le sens dont tu donnes un commentaire qui me touche beaucoup.. «L'inuctabilité d'une destinée » conduit au centre du désir, car ,tous ,ne désirons-nous pas tout ce qui est inévitable ? Ainsi pourrait-on définir la beauté comme l'imaged'un paradis terrestre ou céleste qui étant « cyclique », c'est-à-dire changeant de couleur comme un caméléon, nous offrirait la possibilité de choisir. Or la beauté de la poésie, comme tu le remarques fort bien, est éternelle et infinie, elle est donc le vrai, et selon ma théorie le beau. Je ne crois pas que l'on puisse anéantir la poésie dans la création. J'entends par création le monde créé. Elle est consubstantielle à la création c'est pourquoi nous y sommes sensibles, entre autres. Voilà une explication un peu légère peut-être, je m'en excuse pourtant. Merci cher Léo, ce soir exceptionnellement je t'offre un tout petit morceau de prose. Bonne soirée, Léo. Cordialement, F. Étienne. C'est au milieu d'un bois qu'un rayon de lumière s'éloigna du soleil, pris dans de la broussaille, cette fourrure d'or, sur laquelle s'endorment tous les fruits de l'automne. S'ébrouant de sa mousse, il toucha une fougère qui gardait ses moutons. Effrayée, elle en perdit son souffle, sa coiffe et sa mèche si blonde. (À suivre)
Pastel d'instant
Publié le 30/06/2024
Cher Léo, ton commentaire creuse un peu plus profondément notre recherche. Ce qu'il me semble exprimer, c'est cette louable volonté de créer un alliage qui soit comme le vermeil, un alliage d'argent et d'or. Tu as très bien compris où se passait la scène de ce poème : le paradis. Mais un paradis dégagé de ses chaînes. Je suis très étonné qu'à chaque poème tu ailles toujours à l'essentiel. Cela signifie pour moi que tu es un de mes meilleurs lecteurs, et je n'en ai pas beaucoup. Ton expérience poétique m'encourage à penser que je n'écris pas pour rien. Je suis certain que « les royaumes qui appartiennent à la seule bonté de celle et ceux qui les crée » sont déjà nés dans le cœur de tous ceux qui savent lire, écouter et voir. J'aime particulièrement ce poème pour son aspect paradisiaque comme tu l'as souligné, mais aussi pour cette carte, cet atout qu'il pose au milieu du jeu, jeu de construction, jeu d'écriture, jeu de lumière, jeu de rôle. La poésie depuis bien longtemps est un jeu de mots. Elle sait comment poser ses cartes sur le tapis, elle en connaît la valeur, et en respecte la préciosité. Le poète, lui, n'est que le premier violon. Merci encore Léo, tu comprends à quel point tes commentaires me touchent. Cordialement, F. Étienne. Des grappes de soleil mûrissent leur nectar Sous la lumière d'or d'un soir qui se fait tard.
Alban et Sara 10 ans après — extrait—
Publié le 30/06/2024
Merci à toi pour ta lecture et tes encouragements. À bientôt.
L'ex d'Hélène: Philippe
Publié le 30/06/2024
Merci pour ta lecture. Je suis trop peu réfléchie pour parvenir m'organiser comme ça. Les histoires abandonnées sont nombreuses parce qu'une idée plus séduisante est apparue: c'est logique de ne pas s'y retrouver car Hélène est présentée 30 ans avant quand elle semble s'entendre encore bien avec sa meilleure amie. Je vais essayer de me concentrer sur Alban et Sara en laissant tomber les autres pour le moment. À bientôt de te lire.
Bain de forêt
Publié le 30/06/2024
@unfilsdeLouis: J'ai essayé de réécrire ce texte en le nettoyant un peu.
L'ex d'Hélène: Philippe
Publié le 30/06/2024
Ce n’est pas facile d’écrire deux romans à la fois. Comment t’y prends tu ? C’est selon ton humeur ou accordes-tu un temps pour chaque projet de façon quotidienne ou hebdomadaire ? Il y a beaucoup de personnages et les événements se succèdent rapidement ce qui m’ handicapent un peu dans le suivi de ce projet, mais qu’importe, le plus important dans un premier temps c’est de coucher ses idées et de les développer. Il y aura toujours par la suite la possibilité de revenir dessus.
Tiare de cendre
Publié le 30/06/2024
Le titre très évocateur porte très bien ce poème qui semble bien destituer un sacre qui touche à sa fin. On perçoit l’agitation et l’inéluctabilité d’une destinée, mais l’on se rassure en se disant que tout est cyclique et que le faste et la grandeur surviendront à nouveau, après le songe d’un ange qui rallumera de sa flamme la poésie endormie dans un si précieux tiroir. Merci Francis Etienne.
Pastel d'instant
Publié le 30/06/2024
Sur le rivage poétique des possibles. J’aime cette palmeraie qui oublie le silence car il semble bien que ce faisant, elle fait basculer le tout résolument dans l’éden. On penserai que le paradis ne peut être contenue que sous la forme d’un sanctuaire bien gardé et quasi inaccessible (encerclé de chaînes d’or) mais c’est bien dans la vie et dans les interactions que se construisent des royaumes qui appartiennent à la seule bonté de celles et ceux qui les créent. Merci pour ce beau partage Francis Etienne.
Alban et Sara 10 ans après — extrait—
Publié le 30/06/2024
“ chacun grandit de son mieux”, et que c’est difficile dans cette jungle humaine aux âges où les sentiments et les émotions sont toujours très vifs et à fleur de peau. Ton texte mets bien avant les tempêtes sous les crânes de jeunes qui vivent cette période où tout semble aller trop vite pour mieux les cerner et les comprendre, démonter les mécanismes comme au sunset palace, avec l’aide d’yeux plus expérimentés et plus sages. Il y a plein de sujets à développer, tu ne manquera pas d’inspiration et un livre pourrait bien être à la clé. A la condition que ce ne soit pas un écrit “que l’on ne destine qu’à soi-même : on les aime sans vouloir les achever, un peu comme la vie.”. Merci du partage !
Boîte d'écailles
Publié le 29/06/2024
Cher Léo, « un beau coup de spleen », qui comme un nouveau champ poétique, s'impose presque sans crier garde dans mon écriture, et tu l'as tout de suite remarqué. Merci. La tristesse est à la poésie ce que la couleur grise est à la peinture. Sa présence influence tout ce qui l'entoure, et si elle ne change pas la couleur elle l'éponge. Le spleen agit de la même façon pour l'exprimer on doit passer par l'expression de la douleur et par la décence de la douleur. Le spleen est aussi un collectionneur d'objets rares, fanées, parce qu'il a besoin d'un décor. Alors tout ce qui heurte sa mise en scène est un instrument de la douleur. Le spleen n'est pas un état d'âme, c'est un état d'être. Baudelaire en a donné une magnifique définition dans ses sublimes sonnets. On n'y retrouve jamais un Lamartine larmoyant. Alors comment crée-t-on du spleen ? « On fait plier les mots » ! Comme tu le dis si bien, et tu as très bien révélé le secret: avec des artifices. Note que les mots art et artifices appartiennent à la même famille ! Ce que j'ai trouvé de plus beau dans ton commentaire ce sont ces mots: "des artifices brodés et solidaires " ils traduisent parfaitement la puissance de la résistance des mots. On ne combat pas les mots avec des bâtons de Polichinelle, mais on les persuade de leur beauté en choisissant pour eux la place qu'on veut leur faire prendre. Ainsi, écrire n'est rien d'autre que l'art de la persuasion. Merci encore Léo. Très cordialement, F. Étienne. C'est en balbutiant des baisers gracieux Que les cœurs innocents s'envolent pour les cieux.
Ancre de cœurs
Publié le 29/06/2024
Cher Léo, encore de magnifiques mots de ta part ! « Mon coffre à mon précieux » renferme de magnifiques pièces d'orfèvrerie et je suis si content que tu y puises, au fil de mes mots, à deux mains. La beauté se crée aussi par la préciosité des mots. J'ai eu dans ma vie l'occasion de voir de près belles pièces d'orfèvrerie extrêmement rares, qui m'ont toujours fasciné pour deux raisons : la préciosité et la valeur. Ce même privilège qu'ont certains mots est inestimable. Souvent ignorés il renferment des coutumes, des tissus, des métaux, des secrets, qu'il est magnifique de trahir en les incluant dans un poème. Les coffres s'ouvrent mais soudain on voit un ferronnier, on entend une musique, on saute dans le temps. Lorsqu'on compose un poème, tu le sais, on doit veiller à l'harmonie c'est-à-dire l'exacte balance entre le trop bruyant et le trop silencieux. Les mots parfois fanfaronnent fort ou chuchotent craintivement. Il faut donc leur imposer la place qu'ils doivent tenir dans le chœur des chanteurs, ni trop forts ni trop faibles. Ma technique poétique enfreint précisément ce principe mais elle reste dans l'harmonie. Voilà encore quelques confidences. Merci Léo encore de tout cœur, tes longs commentaires, je me répète, construisent un chemin en moi, sur lequel je t'invite continuer ta promenade. Cordialement, F. Étienne. L'éventail d'un vitrail s'ouvre dans le silence, Comme le bruit du vent sème l'or de l'enfance.
Énigmes et contes
Publié le 29/06/2024
Cher Léo, oui tu connais désormais mon intérêt pour la sensualité. Depuis très longtemps j'analyse la sensualité dans ma vie et j'ai observé avec quelle rapidité et avec quelle suavité elle nous fait entrer dans des mondes de rêves et non de réalités. La sensualité est en fait la cousine de la sensibilité. L'une comme l'autre se fonde sur la capacité de notre intelligence à jouir d'une façon « virtuelle ». D'ailleurs on voit bien qu'une autre cousine de la sensualité de la sensibilité, je parle de la sexualité, n'est plus sous le contrôle de notre intelligence, puisqu'aujourd'hui on constate que la prime jeunesse jeunesse comme la jeunesse adulte se satisfont « de virtualité ». La poésie est seule capable de créer de la sensualité parce qu'elle est déjà dans le monde du rêve. C'est certainement pour ça que les toutes premières remarques sur mon écriture se font sur la sensualité du poème : on les trouve trop riches, l'abondance des images est indigeste, parce que le lecteur ne peut pas absorber autant de sensualité en si peu de mots. Or c'est précisément la marque de ma recherche qui creuse le sable chaud de la sensualité. Alors, tu le dis : « il fait bon vivre étendu en ces rimes bienveillantes » ce que je comprends comme 'étant l'expression d'un plaisir que tu as pris, détaché de toute chair; de toute peau, de toute image même et cela tu le dis « bienveillant » parce que « le beau est le bien ». Cher Léo pardon pour mon bredouillage philosophique tardif ! Merci encore Léo pour ce magnifique échange. Cordialement, F Étienne. Le cristal froufroutant d'une dentelle en or Se glisse sur la bouche et le désir s'endort.
Peau d'ogre
Publié le 28/06/2024
Cher Léo, merci encore pour ton commentaire qui souligne avec tant de finesse l'ambiance de ce texte. La mort est une absence de mémoire, il est impossible de penser à la mort. Nous pensons tous à la souffrance qui précède la mort, à l'indifférence qui l'entoure, à la séparation d'un monde que nous avons aimé. Ce qui fait le folklore de la mort ce sont ces vampires qui nous hantent et surtout ces ténèbres qui nous entourent. Mais le poésie est lumière immortelle Alors tu as raison de parler : «des dernières gouttes d'espoir qui perlent avant de finir. » L'extraordinaire fascination de la mort est écrite en nous depuis notre création, depuis toute création. Pour exprimer cette audacieuse pensée, il m'a fallu plonger dans la puissance des images, pour en faire une dentelle. Merci Léo, pour la densité de ta pensée et la puissance de tes sens. Cordialement, F. Étienne. C'est au bord de la mer que l'enfant sur le sable Apprend à regarder les vagues et leur torsade.
Boîte d'écailles
Publié le 26/06/2024
Lorsque la beauté se ligue à la tristesse pour offrir un poème sensible. L’audacieuse victoire des mots que l’habile poète assemble pour les faire plier à sa vérité, celle des artifices brodés et solidaires, pour sauver la face des illusions perdues. Un beau coup de spleen.
Merci les merles !
Publié le 26/06/2024
L’euro de football bat son plein de liesse et les merles offrent une partition sensible et tout en finesse. J’aime beaucoup ce parallèle ou plutôt cette opposition qui par l’excès de l’un, renforce le bienfait de l’autre. Court et efficace. Merci Patrice.
Ancre de cœurs
Publié le 26/06/2024
Un lys tout en séduction, des rayons tout en orfèvrerie, un cerf-volant maître de l’illusion donnent le meilleur d’eux-mêmes pour offrir au silence un épilogue de toute beauté. C’est cette succession d’images généreuses et savamment agencées qui nous propulsent dans ton coffre à mots-précieux.
Énigmes et contes
Publié le 26/06/2024
Un poème sensuel et à fleur de peau, livré aux mains expertes en douceur appliquée. Qu’il fait bon vivre étendu en ces rimes bienveillantes. Merci pour ce temps suspendu Francis Etienne.
Cocaïne
Publié le 26/06/2024
Sur la voie rapide pour mieux se fuir, s’enfuir, ne plus être…
La danse de Charlotte
Publié le 26/06/2024
Une danse de l’autre c-ôté du périph, rythmé et sonore.
Peau d'ogre
Publié le 26/06/2024
Le temps qui file cerné par les oiseaux de mauvais augure, il y a comme un air de vallée de la mort et une ambiance de western où les mots se toisent pour sonder les dernières gouttes d'espoir qui perlent avant d'en finir. Un poème très dense et puissant.
Ombre chinoise
Publié le 23/06/2024
Cher Léo, on ne peut lire tes commentaires sans se réjouir de tout cœur ! Merci encore. Pour poursuivre avec cette idée profonde que le mot « se recueillir » contient, il est bien vrai que le recueillement est un instant de silence absolu, au cœur duquel nous attendons une parole. C'est pour cela que le recueillement est intimement lié à la foi, quelle qu'elle soit la foi parce que le fondement de toutes les religions c'est le dialogue avec ce que tu appelles « une autre humanité ». Et c'est bien là en effet que l'on reconnaît l'importance de la poésie qui transforme véritablement avec le sens de «trans » qui signifie à travers. Donc l'acte poétique est bien de passer « à travers » la réalité et d'aller cueillir des fruits dans une autre réalité. C'est pour cela que quelquefois pour pour ne pas dire souvent j'ai du à répondre à cette question de réalité, entendant ceux qui me disaient: « qu'ils ne comprennent pas, qu'il n'y a pas de sens dans ce que j'écris, mais que c'est beau ». Et j'ai toujours répondu avec un silence. C'est tellement magnifique « qu'on ne reste pas insensible à ma poésie qui invite à se sonder. » Je suis tellement heureux que tu me donnes une occasion de m'expliquer un peu sur mon sujet. Merci encore cher Léo et j'ose même ajouter: à plus ! Cordialement, F. Étienne. Les ramures du vent dans le feuillage en flamme Enlumine le soir d'un joyeux épigramme.
Emoi d'une encre à cœur
Publié le 23/06/2024
Cher Léo, quelle magnifique analyse et surtout quelle belle expression : « se recueillir ». Nous sommes tous les seuls compagnons de nous-mêmes. Et en se parlant le soir, en s'endormant, on apprend beaucoup de nous-mêmes. Tu parles avec tant de justesse : « de l'alchimie de l'âme transformant le plomb en or ». La poésie est une alchimie. Le poète transforme les griffes des lettres de plomb de l'imprimeur en or pour l'esprit d'un cœur quelconque qui ne connaîtra jamais. Le mot même d'alchimie est un mot du monde de la poésie. Que ne s'imagine-t-on pas sous ce mot là ! Le mystère de la connaissance, la soif de l'or, l'espoir, la puissance, que sais-je ? Un poète peut apprendre beaucoup d'un alchimiste. Il y trouvera des flonflons de mystères qui le raviront. Il y admirera le rituel moliéresque de la parole qui lui serviront plus tard à écrire avec humour, Enfin, il se posera la question de savoir s'il faut y croire. Le poète transforme le monde en confettis de lumière, comme l'alchimiste transforme le plomb en or. La puissance poète et celle des mots qu'il emploie non pas comme des serviteurs mais comme des maîtres, car le poète texte est esclave de la beauté. Casanova, au tout début de son histoire de ma vie, a cette expression qui résonne souvent en moi : « j'ai toujours été l'esclave de mes sens. ». Je crois donc que le poète est bien esclave des mots. Merci encore cher Léo. Cordialement, E. Étienne. Le froissement sucré d'une feuille de vigne Comble tous mes désirs d'un sentiment insigne.